La Fédération nationale bovine (FNB) s'est rendue jeudi matin au ministère de l'Agriculture où elle a présenté une « feuille de route » pour sa filière articulée autour de quatre points : le comportement de la grande distribution, la promotion de la démarche « Viandes de France », la sensibilisation des collectivités à l'origine des viandes servies dans leurs cantines, et les contraintes réglementaires.
Le syndicat assure que « le ministre s'est déclaré très attentif à cette situation du secteur bovin, et partage [son] analyse quant aux leviers d'action. Il a déclaré vouloir engager dès maintenant une action dans plusieurs de ces domaines. Les sections bovines départementales continueront leurs actions syndicales tant que les cours ne remonteront pas ».
Cette rencontre intervient au lendemain de la publication des comptes de l'agriculture. La FNB estime que « si la chute des cours perdure, le revenu moyen par éleveur s'effondrerait de 15.000 € en 2014. » L'organisation syndicale a en ligne de mire la grande distribution. Elle dénonce notamment la guerre des prix que se livrent les enseignes ainsi que le « manque de patriotisme » des distributeurs et des grossistes pour « imposer un nouvel élan à la mise en avant de « Viandes de France ».
L'organisation syndicale a aussi demandé au ministre une mesure qui exige un peu de courage politique : « la suppression des tests ESB ». La FNB souhaite également voir avancer le dossier de la révision des seuils de la réglementation sur les installations classées pour la protection de l'environnement pour les bovins à l'engraissement. Elle demande aussi le renforcement des « efforts engagés pour ouvrir de nouveaux débouchés d'exportation sur pays tiers ».