Dijon Céréales a annoncé, le 3 juillet dans un communiqué, la suspension de la production et de l'activité industrielle de sa filiale STL (Société de transformation de légumes) à Villers-les-Pots (Côte-d'Or). « Impactée par la concurrence mondiale et le coût de l'énergie, l'activité s'avère économiquement difficile depuis plusieurs exercices », explique le groupe coopératif. STL a produit 3.000 tonnes d'oignons déshydratés au cours des derniers exercices.
Selon lui, plusieurs facteurs expliquent ce résultat négatif. En premier, la concurrence grandissante sur le marché mondial de l'oignon déshydraté. « Inde, Egypte, Pakistan, Chine, ces pays marquent des points chaque année grâce à des coûts de production (main-d'œuvre, matières premières...) nettement inférieurs et contre lesquels la qualité supérieure des produits de STL ne peut pas tout », développe Dijon céréales.
Autre difficulté : « les normes environnementales exigées aujourd'hui dans le process industriel, mais aussi la qualité ou la traçabilité du produit, ont un coût impossible à répercuter totalement dans le prix du produit. Cela crée une distorsion de concurrence vis-à-vis des autres pays producteurs. » Par ailleurs, « la fluctuation importante des cours des matières premières alimentaires, dans le sillage des céréales, a aussi été un facteur d'instabilité et de moindre rentabilité pour la société ».
Enfin et surtout, « la compétitivité de STL a été plombée par le coût de l'énergie (gaz naturel), qui a doublé depuis dix ans et représente aujourd'hui un tiers de la valeur du produit fini ».
Une solution de sous-traitance a été trouvée afin de valoriser les oignons plantés par les producteurs de la Bourgogne, de la Franche-Comté et de la Marne. « Dijon Céréales et Val Union souhaitent maintenir l'implantation de la culture d'oignons dans le bassin du Val de Saône et de la Plaine dijonnaise (une vingtaine de producteurs) et sur un secteur de la Marne », expose le communiqué.