La Fédération nationale bovine (FNB) dénonce mercredi dans un communiqué la baisse des prix à la production et appelle à la mise en œuvre d'une nouvelle « feuille de route » pour la filière, partagée avec les pouvoirs publics et les acteurs de l'aval, pour « redonner un élan » à ce secteur. C'est dans ce cadre que le syndicat demande au ministre de l'Agriculture de créer « une cellule de crise ».
La FNB insiste sur « l'urgence à redresser » les cours des bovins qui ont « atteint un seuil particulièrement critique. Sous une pression voulue et organisée par l'aval de la filière, les cours des femelles puis désormais des bovins mâles ont subi, semaine après semaine, une dégradation de plus de 50 centimes par kilo de carcasse sans aucun lien avec les fondamentaux du marché ».
L'association spécialisée de la FNSEA pointe du doigt les « bas prix » et la « dévalorisation de la qualité des viandes sans aucun respect du travail des éleveurs ». Elle estime que les éleveurs ne sont pas les seuls à payer le prix de cette politique de l'aval, et que les consommateurs « paient le produit toujours plus cher afin de rémunérer une fois de plus les actionnaires de la grande distribution ».
La FNB revendique une « nouvelle feuille de route », parce qu'elle estime que la filière a des opportunités. Elle cite, en particulier, « une mobilisation plus active [...] sur pays tiers d'une cellule d'exportation dont les premiers résultats se font attendre, et une mise en avant impérative de « Viande de France » sur la totalité des rayons des GMS et restauration collective. Les premiers importateurs de viande bovine sont nos élus des collectivités territoriales (restauration scolaire...). »
La FNB appelle ses sections et les éleveurs « à poursuivre leur mobilisation vers l'aval de la filière en soulignant que la tension ne pourra que monter durant l'été et au début d'automne si les prix n'ont pas augmenté. En parallèle, les pouvoirs publics et en particulier le ministre de l'Agriculture doivent être également saisis à chaque occasion possible, sur le terrain, de cette crise dont ils semblent encore ignorer l'ampleur. »