L'inauguration, le 24 septembre 2013 par Sofiproteol, de la plus grande usine d'Europe de décorticage du tournesol pour la production de tourteaux et d'une chaudière à biomasse, au port de Bassens près de Bordeaux, permettra de mieux valoriser les graines du Sud-Ouest.
« Grâce au décorticage, nous concentrons la teneur en protéines du tourteau de tournesol en passant de 28 à 37 % pour du tourteau décortiqué, dit Hipro », indique Gabriel Krapf, directeur du développement et de la performance industrielle chez Sofiproteol. L'usine dont il a la charge a pour objectif de concurrencer le soja importé pour la filière des palmipèdes de l'Aquitaine. Un investissement de 32 millions d'euros.
« Avec cette nouvelle usine, l'ambition est de pérenniser un pôle agro-industriel dans le Sud-Ouest et de valoriser les graines de tournesol dans la grande Région Aquitaine », explique Gabriel Krapf. La capacité de cet outil de décorticage et de trituration est de 800.000 tonnes de tournesol par an. « L'idée est principalement de valoriser les graines métropolitaines, avec 200.000 tonnes en provenance de l'Aquitaine. Cependant, l'usine se fournira plus largement en France, en Charente, dans le Centre ou le Midi-Pyrénées », souligne Gabriel Krapf.
Selon lui, « en s'implantant à Bassens, on simplifie la logistique pour fournir des tourteaux aux productions locales de palmipèdes. L'objectif est de concurrencer le tourteau de soja importé dont on doit être à 60 % du prix pour être compétitif, vu la différence de taux de protéines ».
Des contrats sont déjà passés avec Maïsadour ou Sanders pour fournir du tournesol Hipro et remplacer en partie le tourteau de soja dans les formules palmipèdes en Aquitaine.
« Depuis deux ans, nous travaillons avec le Cetiom pour améliorer les process et adapter les variétés à notre activité », indique Gabriel Krapf. En effet, Patrick Carré, responsable de l'atelier pilote chez Creol, filiale du Cetiom et de Sofiproteol, indique que « la recherche variétale en tournesol en France était beaucoup plus tournée vers la teneur en huile que celle en protéines ».
L'importation de protéines végétales et de tourteaux de la mer Noire a poussé la filière française à réagir pour rester compétitive. Cette forte teneur en huile des graines françaises rend les coques plus molles que celles des tournesols de la mer Noire et oblige à chauffer davantage pour le décorticage. Une hausse des consommations d'énergie que la chaudière à biomasse compense en brûlant principalement des coques de tournesol, ce qui permet de gagner en compétitivité.
Enfin, l'utilisation de la biomasse permet de réduire les émissions de CO2 de l'usine de 40.000 tonnes par an, et les cendres des coques de tournesol produiraient 3.000 tonnes d'engrais potassique chaque année, qui sera valorisé localement.
popey16
mardi 01 octobre 2013 - 08h55
* bravo sofiproteol vous avez trouve un super creneau.vous allez decevoir segolene qui avait prevu un plan sojaplus ou moins utopique comme heuliez.l agriculture francaise a grand besoin d initiatives comme sofiproteol qui seront plus benefiques a terme que la fameuse agroecologie de notre ministre le foll deconecte du bon sens economique et fortement influence par une ecologie ideologique.