Le deuxième fabricant français de sucre, Cristal Union, a refusé une offre de fusion avec le premier, Tereos, et signe un partenariat stratégique avec le groupe américain ASR pour racheter une raffinerie en Italie.
« L'intérêt économique de ce rapprochement est certain », précisait Tereos, car « dans notre activité où les frais fixes représentent une part importante des coûts de production, l'effet d'échelle est décisif. »
Cristal Union s'estime assez solide pour faire face seul à la fin des quotas sucriers en 2017. « Nous avons déjà atteint le maximum de nos parts de marché en France. La concurrence n'acceptera pas qu'on soit plus gros », a expliqué jeudi à l'AFP Alain Commissaire, directeur général de Cristal Union. Cristal Union entend en effet « poursuivre son développement en toute indépendance dans l'intérêt de ses 9.000 coopérateurs ».
Mais le groupe a fait le choix d'une autre alliance dont « la première étape se concrétise par une prise de participation de Cristal Union dans SFIR Raffineria di Brindisi (SRB), une entreprise sucrière italienne qui possède et exploite la raffinerie de Brindisi située dans le sud de l'Italie, détenue conjointement par le Groupe SFIR et le Groupe ASR », précise un communiqué du 12 janvier 2015.
« Grâce à une position plus compétitive en Europe, cette alliance avec ASR donnera l'opportunité de développer de nouveaux marchés en et hors Europe, avec une offre globale », estime Alain Commissaire dans le communiqué.