Dans une lettre datée du 2 février 2015 au conseil d'administration de Cristal Union, le conseil de surveillance de Tereos propose un rapprochement entre les deux coopératives sucrières. « C'est un grand projet français qui ne présente aucun risque et qui est de nature, compte tenu de l'ampleur des synergies agricoles et industrielles, à améliorer très significativement le prix de la betterave pour les coopérateurs », avance Tereos, soulignant que la fin des quotas en 2017 veut dire un marché du sucre européen « plus concurrentiel ». Ils appellent par ailleurs à « dialoguer dans un esprit d'ouverture et d'équité, à dépasser les intérêts individuels et unir nos forces ».
Mais Tereos et Cristal Union ne visent apparemment pas la même stratégie pour affronter l'après-quota. La proposition de Tereos de s'associer avec Cristal Union aurait été refusée par ce dernier.
La suppression des quotas sucriers va favoriser les acteurs les plus compétitifs en Europe. Les français et les allemands sont plutôt bien positionnés, contrairement à la Grèce, l'Italie ou l'Allemagne. Mais il semblerait que les sucriers français ne fassent pas le poids face aux allemands Südzucker, Nordzucker et Pleifer & Langen. Une solution serait alors de mener un rapprochement entre les deux industriels français Tereos et Cristal Union.
C'est la stratégie que Tereos semble avoir choisie pour faire face à l'après-quota. D'après un article du Figaro Economie daté du 30 janvier, des représentants de Cristal Union soupçonneraient même Tereos d'avoir influencé le lancement de la mission ministérielle par Stéphane Le Foll le 19 janvier afin de préparer un rapprochement avec Cristal Union.
Des propos qui ont été d'ailleurs démentis par Cristal Union dans communiqué daté du même jour. Ils auraient aussi démenti des pourparlers en vue d'un rapprochement avec l'allemand Nordzucker. Mais Cristal Union ne semble de toute façon pas emballé par la perspective de s'allier avec Tereos.
A télécharger :