Les prix alimentaires mondiaux ont globalement reculé de 1,9 % en janvier 2015, tirés à la baisse par les céréales et les huiles, a indiqué jeudi la FAO (1).
L'indice des prix des aliments de la FAO a reculé en janvier de 1,9 % par rapport à décembre 2014. « Si les prix du sucre et des produits laitiers sont restés à peu près stationnaires en janvier, ceux des autres produits composant l'indice ont en revanche chuté, les céréales et les huiles accusant la diminution la plus marquée. Hormis un bref répit en octobre 2014, l'indice des prix des aliments de la FAO recule tous les mois depuis avril 2014 », souligne la FAO dans un communiqué du 5 février 2015.
L'indice des prix des céréales de la FAO a chuté de 3,6 % en janvier. « Cette forte diminution s'explique principalement par l'effondrement – de 7 % – des cours internationaux du blé, ceux des céréales secondaires et du riz ne se contractant que de 1 % au plus. La plongée des prix du blé répercute des estimations confirmant une offre abondante pour la présente campagne, à quoi il faut ajouter la probabilité que les stocks atteignent leur plus haut niveau depuis une bonne dizaine d'années. Si on s'en tient à la valeur actuelle de l'indice des prix des céréales de la FAO, celui-ci est tombé à son niveau le plus bas depuis juillet 2010 ; il a perdu pas moins de [...] 34 % par rapport à son niveau record atteint en juin 2008 ».
L'indice des prix des huiles végétales de la FAO a reculé de 2,9 % en janvier, revenant à son niveau « le plus bas depuis octobre 2009. Les cours de l'huile de palme et de soja sont en retrait, signe d'une demande timide d'huile de palme à l'importation et de prévisions indiquant une offre de soja vigoureuse. En outre, les cours du pétrole brut se sont maintenus à un faible niveau et ont ainsi continué à peser sur les cours des huiles végétales et à en grignoter la compétitivité comme matière première pour la production d'agrogazole. »
L'indice des prix du sucre de la FAO a peu varié en janvier. « Les incertitudes quant à la nouvelle récolte de sucre au Brésil, qui commence normalement en avril, ont soutenu les prix à l'exportation. Toutefois, leurs effets sur l'indice ont été amplement neutralisés par les prévisions faisant entrevoir une offre abondante dans les principales zones de production sucrière, dont l'Inde, la Thaïlande et l'Union européenne. »
L'indice des prix des produits laitiers de la FAO est resté inchangé en janvier 2015. « Le fléchissement des prix du fromage et du lait écrémé en poudre a été compensé par une hausse du beurre, le prix du lait entier en poudre restant quant à lui inchangé. La chute de la valeur de l'euro a fait converger les cours à l'exportation d'Europe avec les offres de l'Océanie et des États-Unis. L'arrivée de nouveaux approvisionnements sur le marché mondial a été tempérée par des conditions de sécheresse en Océanie, qui ont pour effet d'accélérer la réduction de la production saisonnière de lait, tandis que l'Union européenne, globalement, s'est imposée des restrictions pour éviter la taxation des dépassements de quotas alors que l'année contingentaire (avril-mars) touche à sa fin. »
L'indice des prix de la viande (2) de la FAO a enregistré un repli de 1,6 % en janvier. « Ce resserrement est en partie imputable à la diminution du taux de change entre certaines monnaies, en particulier l'euro, et le dollar des États-Unis. Les principaux produits touchés sont la viande de porc provenant de l'Europe, la viande bovine de l'Australie et la viande ovine de la Nouvelle-Zélande. L'abondance des stocks à l'exportation a de surcroît pesé sur les prix de la viande de porc. La révision à la baisse [...] de l'indice des prix de la viande de décembre s'explique principalement par un effondrement inattendu des prix à l'exportation de la viande de porc du Brésil et, dans une moindre mesure, de la viande de volaille en provenance de ce même pays. »
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(1) FAO : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
(2) À la différence des autres catégories de produits, la plupart des prix utilisés pour calculer l'indice des prix de la viande ne sont pas disponibles au moment où l'indice général est calculé et publié, précise la FAO. C'est pourquoi la valeur de l'indice des prix de la viande concernant les mois les plus récents est obtenue en panachant des projections chiffrées et des prix avérés. « Cette circonstance peut parfois donner lieu à des révisions non négligeables de la valeur finale de cet indice, lesquelles peuvent, par suite, impliquer une modification de la valeur de l'indice des prix des aliments de la FAO ».
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vendredi 06 février 2015 - 10h40
Est-ce qu'il fait continuer à produire si ça ne nous génère pas de revenu?