Alors que certains, comme l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM), y croyaient encore dur comme fer, Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, vient de briser tous les espoirs concernant les décrets sur les retenues d'eau.
« L'une des premières décisions que j'ai prises a été l'abandon de deux projets de décret qui étaient en cours de préparation, à la suite de la sécheresse de l'an dernier, et qui envisageaient qu'il soit possible de construire des retenues collinaires sans enquête publique », a expliqué Delphine Batho, lors d'une audition à l'Assemblée nationale le 11 juillet 2012.
Ces deux décrets, concernant la suppression du délai de recours post-mise en service et « l'allègement » du régime pour les retenues allant jusqu'à 350.000 m³, avaient été promis par Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy pour en faciliter la création pour l'irrigation.
Si Pascal Ferey, président de la commission environnementale de la FNSEA, sentait que cette annonce, à quelques mois de la présidentielle, était davantage de l'ordre de l'affichage électoral, Jean-Luc Capes, président du groupe Eau de la FNSEA, voulait y croire. « Il a manqué un sprint final avec le précédent gouvernement. Je suis désagréablement surpris et navré. Certains agriculteurs attendaient vraiment ces décrets pour avancer dans leur projet de création de retenue. On doit repartir à zéro alors qu'il s'agissait juste d'assouplir les règles. On perd encore du temps et on perd aussi de la compétitivité face à nos concurrents européens. »
Mais peut-être n'est-ce que partie remise. La ministre de l'Ecologie a promis d'« engager des concertations avec Stéphane Le Foll, les agriculteurs et les associations de protection de la nature pour que tout cela puisse être remis à plat ».
Lire également :
- Eau : des textes pour simplifier la constitution et l'utilisation des retenues collinaires (02 avril 2012)
- Stockage de l'eau : bientôt un décret pour favoriser les retenues (Bruno Le Maire) (13 mars 2012)
pardon?
lundi 16 juillet 2012 - 14h49
Mais où avez vous vu que c'est par mesure de restriction budgétaire? Même si la construction de barrages ne coûte pas un centime au contribuable, ce décret bloque toute initiative privée. De plus, votre argument de préserver l'eau est ridicule, puisque l'eau hivernale va en grande partie à la mer: alors, n'est il pas logique de mettre en œuvre des moyens pour la garder? Non, votre logique n'est qu'une logique de décroissance qui ne peut se finir qu'en catastrophe.