La grande conférence environnementale prévue par la gouvernement de Jean-Marc Ayrault aura lieu avant le 15 septembre 2012 pour fixer la feuille de route en matière d'actions écologiques et énergétiques, a annoncé mercredi la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho.
« Le Grenelle était la résultante d'un processus de consultation, là, la conférence environnementale doit être un point de départ », a souligné la ministre, en précisant qu'elle aura lieu « dans la première quinzaine de septembre ».
Cette conférence aura deux thèmes prioritaires, l'énergie et la biodiversité, a-t-elle précisé devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale.
Après une série de consultations dans les prochains jours, Mme Batho présentera au conseil des ministres du 18 juillet 2012 une « première architecture » de la conférence qui devrait se dérouler sur le modèle de la conférence sociale qui a eu lieu au début de la semaine.
Elle devrait être ouverte par le Premier ministre et y participeront tous les ministres concernés, notamment du Logement, du Redressement productif et de la Recherche.
L'ambition, selon Mme Batho, est de « fixer une feuille de route sur les questions écologiques et énergétiques ». Ce sera également une « conférence de méthode sur le débat national sur la transition énergétique qui s'ouvrira cet automne », a-t-elle précisé, en notant que ce débat lui-même devra déboucher sur un projet de loi de programmation à présenter au premier semestre de 2013.
Concernant la seconde priorité, la biodiversité, l'idée est de « mettre en chantier une loi-cadre pour appréhender de façon transversale l'ensemble des questions liées à la biodiversité » alors que les scientifiques internationaux indiquent que l'humanité traverse actuellement la sixième grande phase d'extinction des espèces.
Par ailleurs, Mme Batho a insisté sur le fait qu'il ne s'agit pas seulement d'une conférence unique mais bien d'un premier rendez-vous qui sera renouvelé chaque année « pour pouvoir faire le point sur la feuille de route, le respect de l'agenda et la mobilisation de tous les ministres ».
A propos de la fiscalité écologique, la ministre a estimé qu'il « y a un besoin de rattraper le retard français » en soulignant que des mesures rapides seraient prises dans le cadre du projet de loi de finances pour 2013.