La FGA-CFDT « s'inquiète du fait que la position française sur la réforme de la Pac se limite à une recherche d'efficacité économique et environnementale ». Elle attend plusieurs avancées sur le « volet social ».
La Fédération générale agroalimentaire (FGA-CFDT) « salue », dans un communiqué diffusé jeudi, la mise en place, le 7 septembre 2012, d'un comité de suivi de la réforme de la Pac. Mais elle entend profiter de l'occasion pour « tirer la sonnette d'alarme ».
La FGA-CFDT attend du ministre de l'Agriculture qu'il fasse des « propositions concrètes sur le volet social de la Pac ». Selon le syndicat, la Pac « doit (et peut) être un levier d'harmonisation sociale pour plus de 7 millions de travailleurs agricoles en Europe. Elle doit faire avancer l'harmonisation de leurs conditions d'emploi et de sécurité au travail, réduire le travail au noir et rendre les conditions de concurrence entre les Etats et les entreprises plus saines. Or, tel n'est pas la façon dont la Pac apparaît dans la récente proposition de réforme de la Commission ».
La FGA-CFDT attend que la future Pac « contienne quelques leviers simples :
1) Un observatoire européen de l'emploi avec les partenaires sociaux pour évaluer l'impact sur l'emploi des réformes et définir des mesures d'accompagnement et de sécurisation des parcours professionnels.
2) L'emploi comme un des critères d'attribution des aides, l'amélioration du plafonnement/dégressivité des aides, ainsi que le propose la Commission.
3) L'élargissement au champ social de la conditionnalité des aides, actuellement cantonnée aux questions environnementales et au bien-être animal, pour lutter contre le travail illégal et améliorer la santé/sécurité des travailleurs.
4) Le déploiement, au bénéfice direct des travailleurs, d'une part des soutiens de la Pac, notamment pour rendre accessible la formation face aux mutations économiques. »