Reconquête, innovation, vocation à produire, réaffirmation que la politique peut influer sur la maîtrise des prix... Les termes employés dans le discours de François Hollande à l'occasion du Space ont satisfait la Confédération paysanne dans les grandes lignes. Mais au-delà des intentions, des ambigüités demeurent, réagit Philippe Collin, porte-parole national du syndicat. « Il n'a pas fait de choix vers quelle type d'agriculture il voulait s'orienter », explique le responsable syndical.
L'urgence, c'est la politique de l'élevage, renchérit Gérard Durand. « Allègement des charges sociales, recours à l'emprunt bancaire... les mêmes vieilles recettes ne sont pas satisfaisantes », selon lui. De même, le fonds de solidarité céréaliers-éleveurs qu'il assimile à une opération « pièces jaunes » de Xavier Beulin n'a pas lieu d'être, selon lui.
« Dans le contexte de flambée des matières premières que nous connaissons, nous avons besoin d'une politique d'élevage forte. Elle doit passer par une réorientation des aides. Nous ne dénonçons pas les prix rémunérateurs des céréales mais on ne peut pas avoir les prix et les primes », indique le responsable syndical.
La Confédération paysanne milite pour une prime au maintien des troupeaux de ruminants (PMTR vaches laitières, allaitantes, ovins, caprins) à l'instar de la PMTVA. « Il faut envoyer un signal fort aux éleveurs sinon l'élevage va régresser dans de nombreuses zones ». Son slogan : « Sauvons l'élevage, des aides justes, pas juste des aides. »
En attendant, selon le syndicat, « il faut taxer les céréales à l'exportation au-delà d'un certain seuil, pour arrêter l'augmentation des prix. Il faut également arrêter le soutien aux agrocarburants ».
rigolo
jeudi 13 septembre 2012 - 07h59
ce serait rigolo si ce raisonnement n'était pas absurde. M COLLIN trouve le prix des céréales trop élevé? c'est celui de la viande qui ne l'est pas assez au producteur. les céréales sont au prix de 1985. la viande sur les étals, non!! (je veux bien croire que les éleveurs ne vendent pas plus cher qu'en 1985). mais si le bon prix des céréales doit être inférieur à celui de 1985, je propose que ses indemnités de représentation soit indexées avec le même coefficient . peut être changera t il d'avis. ou alors, il ira à la pêche