A l'occasion de la réforme de la Pac, l'écart d'aide directe entre la France et l'Allemagne pourrait atteindre 150 €/ha, alerte Orama. Le syndicat des grandes cultures estime qu'une telle différence de soutien ferait subir aux céréaliers français, ainsi qu'à leurs filières, de graves distorsions de concurrence, de l'ordre de 20 €/t en céréales.
Selon une étude réalisée par Orama, publiée le 24 mai dans sa lettre d'information ScopInfo, les paiements par hectare des scopeurs français, dans le cadre du premier pilier de la nouvelle Pac, pourraient être très réduits et moindres que ceux des Allemands par exemple. Se basant sur les prises de position du Parlement européen et du Conseil européen de l'agriculture, le syndicat des grandes cultures estime que l'écart pourrait atteindre jusqu'à 150 €/ha, soit une distorsion potentielle de 20 €/t en céréales.
« Une exploitation française de 150 ha de céréales et d'oléoprotéagineux percevrait ainsi 282 €/ha sur les cinquante premiers hectares (82 € de paiement vert, 50 €/ha de paiement de base, 150 € de paiement redistributif) et 132 €/ha par les 100 ha suivants, soit une moyenne de 182 €/ha, au lieu des 293 €/ha actuels », calcule Orama, précisant par ailleurs que les scopeurs allemands resteraient aux alentours de 300 €/ha, quelles que soient leurs tailles d'exploitation.
« Nos voisins d'outre-Rhin seraient ainsi excellemment armés pour passer à moindres prix sur les marchés des grains et sur ceux de la viande blanche (ils élèvent 60 % des porcs de leur pays). Au-delà des exploitations de grandes cultures françaises, bien des filières qui leur vendent, qui leur achètent, qui utilisent leur production souffriraient également », développe le syndicat, qui demande aux institutions européennes « d'encadrer les options laissées aux Etats membres sur la réforme de la Pac, en assujettissant leur mise en œuvre au respect d'un plafond global de ponction sur leurs crédits du premier pilier ».
evidemment
jeudi 30 mai 2013 - 19h05
berber 40 ...tout le monde sait qui reclame les prix remunerateurs en cereales , les exploitations qui sortent 100qx/ha ou plus , les cerealiers de petites terres rassurez vous cette reforme est pour vous , s'il vous fallait auparavant 250ha pour avoir des revenus equivalent a des exploitations du bassin parisien qui ont 120-150 ha ... demain il vous faudra encore plus d'ha , c'est une forme de justice bien particuliere ... travailler plus et gagner moins