A part l'expérimentation en fin d'année d'un contrat socle d'assurance climatique pour toutes les exploitations, Stéphane Le Foll n'a pas répondu concrètement aux revendications des producteurs de grandes cultures réunis en congrès à Mont-de-Marsan.
Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, a laissé sur leur faim les producteurs de céréales et d'oléoprotéagineux réunis le 12 février 2015 à Mont-de-Marsan (Landes) pour le Sommet du végétal organisé par Orama, l'union des grandes cultures regroupant l'AGPB, l'AGPM et la Fop. Les producteurs de grains, qui veulent être « libres d'entreprendre » (thème du congrès cette année), attendaient pourtant le ministre de pied ferme afin qu'il – comme le souhaite Philippe Pinta, président d'Orama – « libère les initiatives plutôt que de les brider par une réglementation soupçonneuse, inefficace, et difficile à comprendre ».
A deux mois de la campagne de déclarations Pac, les revendications étaient nombreuses. Mais au final, le ministre a renvoyé sur Bruxelles l'absence de réponses. Donc pas d'annonce sur la mise en œuvre du dispositif d'équivalence au verdissement par couverture hivernale dans les exploitations spécialisées en maïs. Même chose concernant les MAE en zones intermédiaires qu'Orama considère inapplicables en l'état.
Toutefois, sur la question de l'assurance climatique, Stéphane Le Foll a précisé que des propositions seraient présentées d'ici à quelques semaines et testées en fin d'année, « pour une application en 2016 ». Un contrat socle, ouvert à toutes les exploitations, est en effet à l'étude depuis un an et demi. Il serait subventionné à hauteur de 65 % et complété par des options complémentaires mais le ministre n'a pas donné plus de détails.
L'assurance climatique concerne à ce jour 32 % des exploitations de grandes cultures et « le taux de pénétration doit passer à 70 % », insiste Philippe Pinta, mais « le dispositif doit rester volontaire et le pack d'options de base complémentaires subventionné doit ramener les garanties à leur niveau actuel ».
fausses solutions
vendredi 13 février 2015 - 09h34
Les compagnies d'assurances ont déjà récupéré une partie de nos aides compensatoires avec l'ARC sans que notre revenu soit assuré en cas de sinistre climatique. Pourquoi persister dans un système qui ne fonctionne pas ? Mulching ou couverture hivernale, c'est du pipeau, injustifiable sur le plan agronomique. Tant que la PAC ne sera pas libérée du joug de l'OMC, il n'y aura pas d'alternative à la monoculture du maïs. Ce sont les erreurs de Bruxelles qui nous ont obligé à nous spécialiser et ce sont les fautifs qui nous en font le reproche ? Cela s'appelle la double peine et c'est inadmissible !