« La récolte de pois d'hiver est terminée dans le Sud et jusqu'en Berry et Bourgogne, sur le point de s'achever dans le Bassin parisien et dans le Nord-Est, à une date particulièrement précoce, et ne devrait commencer que la semaine prochaine dans le nord-Ouest », indique Terres Univia (fusion de l'Onidol et de l'Unip), l'interprofession des huiles et protéines végétales, dans sa note aux opérateurs du 3 juillet.
Les rendements provisoires vont de 35 à 45 q/ha dans le Sud-Ouest, souvent entre 40 et 50 q/ha dans le Berry, et sont assez groupés entre 45 et 55 q/ha dans la Beauce et le Bassin parisien.
Les récoltes ont été particulièrement rapides et faciles cette année, à l'exception de certains secteurs du Berry et de la Bourgogne qui ont subi de fortes pluies à maturité. Les pailles sont souvent de bonne qualité et peuvent être valorisées en alimentation des ruminants.
Variable selon les régions
Les parcelles les plus précoces de féverole d'hiver ont été récoltées dans le Sud-Ouest, avec de faibles rendements dus aux maladies (botrytis et rouille) ; la moitié restante devrait être meilleure mais la récolte s'intercale avec celle des blés.
Dans le Sud-Ouest, les pois de printemps semés en sortie d'hiver sont un peu moins bons que ceux semés en hiver. Dans le Berry et en Bourgogne, la récolte a commencé à une date exceptionnellement précoce. Plus au nord, elle devrait débuter la semaine prochaine dans certains secteurs et va s'intercaler avec les récoltes de blé et de colza. Les rendements pourraient être fortement affectés par la sécheresse qui persiste depuis le début de juin du centre au nord-est. Plus à l'ouest, mieux arrosé et moins chaud, les potentiels étaient meilleurs, mais on peut craindre l'effet des températures élevées actuelles.
Du fait du cycle plus tardif des féveroles de printemps et des lupins, ces protéagineux seront les plus affectés par la chaleur et la sécheresse, avec de plus une forte pression de pucerons et de rouille sur féverole. Cependant, on observe un fort gradient est-ouest, les régions de la Normandie et du Nord-Pas-de-Calais ayant bénéficié de pluies plus nombreuses et de températures moins élevées. Le climat a également été favorable aux attaques de bruches et fait craindre des problèmes de qualité.