Bongrain, Lactalis et Bel ont annoncé le prix du lait qu'ils paieront aux producteurs en juillet et août : ce sera une hausse de 13,80 €/1.000 l. Ils accorderaient également une avance de 6,20 €/1.000 l au troisième trimestre, mais qui sera déduite au quatrième trimestre. Enfin, ils n'appliqueraient pas de flexibilité additionnelle.
En Bretagne et dans les Pays de la Loire (zone du Cil Ouest), leur prix de base s'élèverait à 313,68 €/1.000 l, selon la section laitière de la FRSEAO. Ils affichent ainsi une belle unité (une entente, diraient certains).
Les industriels présentent ces chiffres de façon optimiste. Ainsi, la décision de Lactalis « se traduit par une augmentation de 26 € comparativement à l'an passé », annonce le groupe mayennais, qui détaille ensuite son calcul. Cette hausse intègre « la mise en application d'un indicateur de compétitivité avec l'Allemagne [pour aboutir à 13,80 €, ndlr], une avance de trésorerie [les 6,20 €] et la suppression de la flexibilité qui amputait le prix de 6 € en 2009 [donc 0 € !]. »
Les coopératives devraient se positionner en fin de semaine. Mais la possibilité d'octroyer un prix d'acompte compliquera la lecture des augmentations réellement accordées.
Le compte y est-il pour les producteurs ? Pas vraiment. « Nous réclamions une hausse de 31,10 €/1.000 l », soupire-t-on à la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), qui attend que tous les industriels se soient déterminés avant de lancer un mot d'ordre.
Mais plusieurs départements ont d'ores et déjà prévu des actions telles que l'apposition de stickers sur les produits de marque en grandes surfaces, des facturations du solde manquant dans la paie de lait versée par les laiteries, etc.
Dans la Loire-Atlantique, les JA et la FDSEA ont voulu déposer une plainte auprès du tribunal de commerce de Nantes pour non-respect des accords interprofessionnels de la part des industriels.
« Cette plainte est juridiquement irrecevable mais l'action se voulait avant tout symbolique, explique François Guyot, président des JA 44. Nous avons néanmoins été reçus par le président du tribunal, qui nous a écoutés. » Les producteurs de la Sarthe ont fait de même devant le tribunal de commerce du Mans.
« Les trois familles de l'interprofession n'arrivent pas à trouver d'accord, et on nous annonce une crise dans la filière laitière, alors que tous les indicateurs de marché sont au beau fixe », ironise un responsable professionnel.
Au cours des discussions interprofessionnelles, les désaccords ont surtout porté sur l'interprétation des indicateurs de marché, mais aussi sur la saisonnalité – alors que les grilles régionales ont été révisées au début de l'année – et sur la comparaison France-Allemagne. Quant au volume-prix différencié, les privés n'en veulent pas, alors que les coopératives ne jurent que par ce système.
le salaire de la peur
jeudi 29 juillet 2010 - 14h36
Une fois de plus fnpl est de méche avec l'industrie laitiere. A et L'ALPI elle est déjà rentrée,dans le rang. le seul mode d'action est une baisse de production mondiale de tous les agriculteurs indépendants. AGRICULTEUR REVEILLE_TOI lacoste40