L'Association des producteurs de lait indépendants (Apli) veut lancer, d'ici la fin de l'année, la commercialisation de sa propre marque de « lait équitable » pour permettre aux éleveurs de « vivre décemment de leur travail », alors que les négociations sur le prix du lait ont une nouvelle fois échoué.
L'Apli veut « démontrer que ce que l'on défend est réalisable », a déclaré, lundi, Pascal Massol, son président. Avec ce « lait équitable », dont le nom n'est pas encore connu, « nous voulons montrer que l'on est capable de payer 400 euros la tonne au producteur » tout en offrant au consommateur « un rapport qualité/prix tout à fait convenable », a ajouté Pascal Massol. Un cahier des charges « très précis » sera mis au point.
Cette opération est menée au sein de l'organisation européenne EMB (European milk board), dont l'Apli est adhérente. Ce lait a déjà été lancé dans plusieurs pays européens (Autriche, Allemagne, Belgique), selon Pascal Massol, qui prévoit sa sortie dans « quelques régions françaises » pour la fin de l'année 2010.
Sur le financement, le président de l'Apli affirme que des « partenariats » sont en cours avec, notamment, des acteurs dans le BTP et l'immobilier.
En mai, l'Apli avait déposé à Angers les statuts d'un « Office national du lait », un outil de régulation du marché du lait qu'elle appelle de ses voeux.
L'Apli souhaite, d'ici à trois ans et la fin programmée des quotas laitiers, substituer cet office au Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (Cniel) qui réunit les industriels (Fnil), les coopératives (FNCL) et la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL).