La récente hausse du prix des engrais milite en faveur d'une connaissance précise du niveau de richesse de chaque parcelle. Apporter acide phosphorique (P) et potasse (K) selon le niveau d'exigence de la culture n'est possible qu'en possédant des analyses de terre récentes. Aussi, si les dernières ont plus de cinq ou six ans, il est grand temps de les renouveler. La fiabilité des résultats est conditionnée par la qualité de l'échantillonnage.
Sitôt la moisson terminée, il est possible de se déplacer dans les champs pour retrouver la zone de prélèvement, qui doit demeurer la même à chaque prise afin de garantir l'interprétation des résultats.
L'échantillon est réalisé soit manuellement à l'aide d'une tarière, soit à l'aide d'un quad équipé d'un dispositif de prélèvement. Il se compose d'une quinzaine de carottages pris sur un cercle d'une quinzaine de mètres de diamètre dans une zone représentative.
Les bordures de champ et autres mouillères sont systématiquement exclues. La profondeur de prélèvement dépend des modalités de travail du sol : profondeur du labour si la pratique est conservée, légèrement moins en cas de TCS.
Dans les terres profondes, il peut être judicieux d'analyser plusieurs horizons. Dans ce cas, il importe de bien distinguer les carottes élémentaires afin de composer des échantillons représentatifs de chaque horizon.
Les échantillons pèsent entre 300 et 500 g et sont débarrassés des résidus de matière organique frais et des cailloux. Chacun est accompagné de sa fiche-questionnaire contenant un maximum de renseignements sur l'historique de fertilisation, les rendements obtenus, les cultures à venir, etc.
Après expédition au laboratoire, il faut compter trois semaines avant d'obtenir les résultats.
