Des producteurs ont déversé jeudi matin des bennes de fumier devant quatre usines de transformation du lait de la Seine-Maritime appartenant à Senoble, Bongrain et Lactalis, a annoncé l'Union syndicale agricole (USA) de la Seine-Maritime.
Ces militants de l'USA (FNSEA) ont visé les usines Senoble de Gruchet-le-Valasse et Quincampoix, Bongrain de Maromme et Lactalis de Buchy.
Ils réclament la reprise des négociations sur le prix du lait interrompues, selon eux, par les transformateurs. « Depuis le 1er juillet, les producteurs de lait traient matin et soir, sept jours sur sept et livrent leur lait aux transformateurs sans en connaître réellement le prix », disent-ils.
Ces militants assurent qu'en 2009 « le revenu des producteurs de lait a déjà été amputé de plus de 50 %, sans que le consommateur en bénéficie pleinement ». Ils estiment que l'attitude des transformateurs est « irresponsable » et que les producteurs ne peuvent « être la seule variable d'ajustement pour assurer la rémunération des actionnaires ».
Dans la Sarthe et la Loire-Atlantique, les producteurs ont pour leur part symboliquement « porté plainte » mercredi contre l'industrie laitière, qu'ils accusent aussi de ne pas respecter ses engagements en matière de prix du lait, et menacé de durcir leur mouvement.
L'interprofession échoue depuis juin à s'entendre sur les prix à appliquer au troisième trimestre et sur le terrain, les agriculteurs de l'Ouest s'impatientent. Les producteurs, qui réclament une hausse de 11 % des tarifs laitiers au troisième trimestre, reprochent aux industriels de ne pas respecter un accord de juin 2009 indexant les prix sur des indices aujourd'hui en hausse.