Un loup a été tué dans la nuit de mardi à mercredi, d'un « tir de défense », à Combovin, dans le Vercors drômois, à proximité d'un troupeau de brebis attaqué à six reprises depuis le début de l'été, selon la préfecture.
A la différence des tirs de « prélèvement », opérations de traque et d'abattage du loup décidées par arrêté préfectoral, les tirs « de défense » sont des autorisations individuelles accordées aux éleveurs pour protéger leur troupeau.
« Cet éleveur a subi six attaques depuis le 20 juin, alors qu'il a mis en place des mesures de gardiennage renforcé et d'effarouchement du loup », deux préalables nécessaires pour obtenir le droit de tirer sur le prédateur, a précisé le sous-préfet de Die, Michaël Sibilleau.
La préfecture a accordé cette autorisation par un arrêté du 8 juillet. Dans la nuit de mardi à mercredi, deux lieutenants de louveterie se sont postés près du troupeau et ont abattu un loup aperçu à une quinzaine de mètres des brebis, vers minuit et demi.
Il s'agit d'un jeune mâle de 27,5 kilos, transporté dans la matinée au laboratoire départemental de Valence pour analyse.
Les tirs de défense ont été suspendus « sur tout l'arc alpin » pour 24 heures, a précisé Michaël Sibilleau, et pourront reprendre par la suite.
Selon la préfecture, les attaques de loups ont connu « une tendance haussière continue depuis 2006 » dans le département. Sur la seule année 2010, le prédateur protégé par la convention de Berne a fait 26% de victimes de plus qu'en 2009.
Face aux éleveurs lassés par les attaques, la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet s'est dite la semaine dernière prête à assouplir le protocole qui leur permet d'en abattre, sous certaines conditions.
La ministre a notamment évoqué de possibles nouvelles mesures comme la mise en place d'un « arrêté de défense automatique qu'on prendrait à l'année sur toutes les zones attaquées l'année précédente ».
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