Sécheresse et pâturage ont pu dégrader certaines prairies. Leur rénovation est parfois possible sans pour autant avoir à les détruire en totalité.
Un constat préalable permet de juger à la fois de la densité d'espèces intéressantes, de la proportion de mauvaises herbes (les dicots de mauvaise qualité occupent parfois 70 %) et des vides.
Quand la surface de ces derniers excède 1 dm2/m2 et que l'agrostis est peu représenté (il sécrète des substances antigerminatives en fin d'été), le sursemis est possible.
Il s'agit d'introduire un mélange de graminées et de légumineuses de meilleure valeur fourragère, voire dans les prairies de graminées productives d'installer du trèfle blanc qui réduira le coût de la fertilisation azotée.
Dans un premier temps, les dicots vivaces sont détruites avec un herbicide à base d'hormones puis les refus fauchés afin d'obtenir une prairie aussi rase que possible (5 cm). Un sol légèrement humecté est l'idéal. Trop sec, les levées seront plus lentes et l'installation ralentie.
L'outil de sursemis à privilégier est le semoir à disques qui ouvre un petit sillon sans remuer trop de terre, laissant ainsi les graines du sol en dormance. Equipé d'une roue plombeuse qui le referme, les graines sont mises en contact étroit avec l'humidité du sol et germent plus rapidement.
L'introduction des animaux pour un pâturage facilite également le rappuyage et apporte de la lumière aux plantules. En raison de leur petite taille, il est préférable de déposer les graines dans le premier centimètre. Les chances de réussite sont améliorées en optant pour des espèces « agressives » de type ray-grass anglais ou d'Italie et en traitant les limaces, si c'est nécessaire.
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