Mercredi 18 février, le préfet de la région Bretagne a présenté aux professionnels de la filière porcine la déclinaison régionale des mesures annoncées mardi soir par le ministre de l'Agriculture pour les éleveurs en difficultés. Celle-ci se mettra en place dès la semaine prochaine, selon l'AFP.
Comme annoncé par le ministère, des cellules d'urgence seront chargées dans chaque département breton de coordonner la mise en place d'aides immédiates, comme l'étalement des cotisations sociales ou leur prise en charge partielle, via une caisse de crédit de la MSA.
Au total, ces aides pourront atteindre 3.200 à 5.000 euros par an et par chef d'exploitation, a précisé le préfet de Bretagne, toujours selon l'AFP. Un fonds d'allègement des charges, géré par le ministère de l'Agriculture, pourra également prendre en charge des intérêts d'emprunts effectués pour la modernisation des exploitations. Enfin, le réseau bancaire s'est dit d'accord pour soutenir les trésoreries les plus dégradées après étude individualisée des dossiers.
Cette réunion a aussi permis d'aborder « des mesures d'ordre plus structurel destinées à améliorer la compétitivité de la filière [...], comme la séparation, dans les rayons de la grande distribution, des produits d'origine française de ceux qui ne le sont pas ».
Selon Patrick Strzoda, préfet de Région, ces mesures montrent « la véritable mobilisation des pouvoirs publics au côté de la filière » porcine, face à la « crise très grave » qu'elle traverse. Pour une exploitation moyenne, « les pertes ont été de 30 000 à 50 000 € d'octobre 2014 à janvier 2015 » et les prix se sont effondrés à 1,14 euro le kilo aujourd'hui, alors que le prix d'équilibre s'établit à 1,40 - 1,50 euro, a-t-il souligné.