Les Bonnets rouges ont demandé le 9 décembre 2013 dans une lettre adressée aux membres du Conseil économique, social et environnental (Ceser) de Bretagne de « tout mettre en œuvre pour que ne soit pas adopté ni signé » le pacte d'avenir présenté par le gouvernement pour soutenir l'économie bretonne. Ce pacte a été « griffonné dans l'urgence par des cabinets parisiens » selon eux.
Le Ceser, assemblée consultative du Conseil régional, doit étudier le 10 décembre le pacte d'avenir pour la Bretagne, en session plénière.
Pour le collectif « Vivre, décider et travailler en Bretagne », initiateurs du mouvement des Bonnets rouges, le pacte, avec une « enveloppe claironnée de 2 milliards d'euros », « est une escroquerie intellectuelle ».
Il « mêle les aides de l'État, de l'Europe et des collectivités bretonnes et additionne des financements déjà acquis et des prêts, qui seront à rembourser », selon les Bonnets rouges, organisateurs de deux manifestations de masse, au début de novembre à Quimper, et le 30 novembre à Quimper.
« La première exigence de ces dizaines de milliers de Bretonnes et de Bretons (rassemblées lors de ces manifestations, NDLR) est le maintien de la gratuité de nos routes et la suppression de l'écotaxe. Or, le pacte d'avenir ignore cette demande légitime », soulignent-ils.
« Par ailleurs, les Bretonnes et des Bretons veulent en finir avec les distorsions de concurrence et le dumping social. Ils veulent libérer les énergies et relocaliser les décisions en Bretagne », ajoutent-ils.
« Les Bretons méritent autre chose que ce pacte griffonné dans l'urgence par des cabinets parisiens », déclarent-ils.
« Aujourd'hui, grande est la responsabilité du Ceser de Bretagne alors qu'une page nouvelle de l'histoire de la Bretagne est en train de s'écrire. Un avis favorable sur le pacte d'avenir, même assorti de réserves, ferait apparaître le Ceser comme une institution complaisante, coupée des préoccupations et des espoirs populaires. Par cette lettre, nous vous demandons d'entendre les demandes des Bretonnes et Bretons, et de tout mettre en œuvre pour que ne soit pas adopté ni signé ce pacte d'avenir », conclut la lettre ouverte.
Celle-ci est signée par Thierry Merret, président de la FDSEA du Finistère, Olivier Le Bras, délégué syndical FO dans l'entreprise Gad SAS, Jean-Pierre Le Mat, président de la CGPME des Côtes-d'Armor, et Christian Troadec, maire DVG de Carhaix (Finistère).