Le Conseil économique, social et environnemental de Bretagne (Ceser) a voté à une faible majorité en faveur d'un avis sur le pacte d'avenir pour la Bretagne qui salue l'engagement de l'État au côté de la Région pour se redresser mais critique certaines insuffisances.
Lors du vote à l'issue de 4h30 de débat, 52 membres du Ceser (sur 119) ont voté pour cet avis, rédigé par trois rapporteurs, 43 se sont abstenus (principalement les acteurs économiques et les syndicats agricoles), refusant notamment de donner un avis sur le pacte tel qu'il est présenté, et 16 (dont FO, Solidaires ou encore la CFTC), ont été contre cet avis.
L'avis en question note que le pacte « constitue un engagement de l'État, aux côtés du conseil régional, des collectivités [...], ainsi que des acteurs économiques et sociaux [...] ». Le Ceser y salue la volonté de concertation pour réaliser le pacte, mais « regrette toutefois les délais très courts dans lesquels a lieu cette concertation », en un mois et demi à peine.
Il précise ainsi que « ces délais apparaissent difficilement compatibles avec l'ambition d'élaborer un véritable “pacte” pour l'avenir de la Bretagne », mais note que de nouvelles étapes de concertation sont attendues, notamment pour la finalisation du PAAB (plan agricole et agroalimentaire, en annexe du pacte).
Dans ce pacte qui liste des aides et engagements divers pour un montant de près de deux milliards d'euros, le Ceser « apprécierait que les éléments nouveaux soient davantage mis en avant ». Car comme l'ont fait remarquer de nombreux intervenants lors des débats, le pacte contient de nombreux financements déjà actés auparavant.
Enfin, sur des domaines comme la pêche et l'aquaculture, « les formulations comme les engagements restent flous », juge le Ceser.
Le préfet de la Région, Patrick Strzoda, qui a assisté aux débats, a salué cet avis rendu par le Ceser, estimant que « le pacte doit vivre, il doit évoluer » en réponse à ceux qui le jugent insuffisant ou incomplet.
Le jeudi 12 décembre 2013, les élus de la Région se prononceront sur le texte et autoriseront ou non le président de la collectivité, le socialiste Pierrick Massiot, à apposer vendredi sa signature au bas du document, à côté de celles du préfet de la Région, Patrick Strzoda, et du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.