Au 1er septembre 2013, la très grande majorité des réservoirs (84 %) affichent un niveau normal à supérieur à la normale, selon la note du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) parue le 19 septembre.
Les secteurs où la situation est favorable sont très généralisés sur l'ensemble du territoire. La situation des nappes au cours de l'été est liée à l'excellente recharge du début de l'année qui s'est prolongée de manière significative jusqu'au début de l'été, ce qui est assez exceptionnel. Les précipitations orageuses de l'été ont participé, dans certains secteurs, à la couverture des besoins de la végétation, non négligeables en cette période de l'année. Les nappes présentent des niveaux réellement hauts pour la saison.
En cette fin de période estivale, après une très bonne période de recharge en 2012-13 qui s'est prolongée jusqu'en juin, on se situe désormais sur la période habituelle de baisse des niveaux avec les trois quarts (77 %) des nappes qui affichent un niveau en baisse. Seuls 14 % des niveaux sont encore stables et le pourcentage de niveaux en hausse est désormais très marginal (8 %), ce qui est très habituel pour la saison.
La situation des nappes au 1er septembre confirme la tendance observée durant le mois précédent. La période de bascule vers une baisse des niveaux a eu lieu en juillet, très tardivement, et se confirme en août. La recharge de printemps, très bénéfique cette année, et qui s'est prolongée très tardivement, laisse la place à la période de normale de baisse des niveaux.
Seul le Bassin parisien présente en fait une situation un peu plus nuancée avec des niveaux normaux pour la saison.
Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables en cette période de l'année, à la faveur d'une recharge qui s'est prolongée, de manière assez exceptionnelle jusqu'au début de l'été, on peut citer :
• Les nappes des alluvions et cailloutis de la Franche-Comté qui présentent des niveaux désormais en baisse mais dont le taux de remplissage est encore, à la fin d'août, supérieur à la normale.
• Les nappes alluviales de la Garonne qui présentent, d'amont en aval, des niveaux supérieurs à la normale. Certes, la baisse des niveaux est désormais bien en place mais la situation en cette fin d'été est assez remarquable au regard des années antérieures.
• Les aquifères alluviaux de l'Adour et du Gave de Pau, dans le bassin Adour-Garonne, qui présentent encore en août, à la faveur d'épisodes de recharge tardifs, des niveaux supérieurs à la normale. La situation du stock d'eau souterraine est très favorable et l'atteinte des basses eaux est retardée.
• L'aquifère de la craie dans le Nord-Pas-de-Calais qui présente, pour un grand nombre de points, des niveaux normaux, voire supérieurs à la normale. La baisse des niveaux est certes généralisée mais ce phénomène est tout à fait normal pour cette période de l'année.
• La nappe des calcaires du sud de la Vendée qui présentent à la fin d'août des niveaux majoritairement supérieurs à la normale. La tendance à la baisse qui est observée est généralisée, elle est habituelle pour cette période de l'année et la situation est ainsi très satisfaisante pour la saison.
• Les nappes du Languedoc-Roussillon qui présentent des niveaux en baisse mais toujours supérieurs aux valeurs normales, ce qui est assez exceptionnel en cette fin de période estivale.
Quelques secteurs présentent des situations légèrement moins favorables, en comparaison avec les secteurs de nappes précédemment détaillés. On peut citer l'ensemble du Bassin parisien dont les niveaux se situent tous, globalement, sur des valeurs normales. De même la nappe alluviale d'Alsace au nord de Colmar, dans le Bas-Rhin, présente des niveaux désormais normaux, en baisse.