Les précipitations importantes de cet hiver, si elles ont perturbé le développement des cultures et les interventions sur les parcelles, auront au moins le mérite d'avoir rechargé les nappes d'eau souterraines, au plus bas ces dernières années.
« Depuis 2004, le niveau des nappes était en diminution, et a atteint un point critique en avril 2012 », a indiqué Laurence Gourcy, hydrogéologue au BRGM (1), lors d'une conférence de presse le mercredi 24 avril 2013. Le cumul important des précipitations a donc permis de remonter le niveau des nappes à des valeurs égales ou supérieures à la normale de ces dix dernières années.
« Dans le sud-est de la France, les niveaux sont supérieurs ou très supérieurs à la normale, et continuent d'augmenter », complète Nathalie Dörfliger, en charge de la direction de l'eau, de l'environnement et des écotechnologies du BRGM. Sur l'ensemble du territoire, on note d'ailleurs une augmentation ou un maintien des niveaux des nappes par rapport au mois de février. On arrive cependant à la fin de la période de recharge hivernale. La redescente habituelle est déjà entamée dans l'Est, en raison du déficit de pluviométrie de ces derniers mois.
La situation s'avère donc très favorable en cette période de reprise de végétation, d'autant que la neige accumulée sur les massifs, particulièrement importante cette année, contribuera également à recharger les nappes.
_____
(1) Bureau de recherches géologiques et minières.