Face à la hausse des prix, la Confédération paysanne a demandé la semaine dernière au ministre de l'Agriculture « de mettre en place une taxation des exportations de céréales », a-t-elle expliqué, mardi, dans un communiqué.
L'objectif serait de « prévenir une crise encore pus grave qui ne profite qu'à une petite minorité et qui menace l'ensemble de nos sociétés », affirme-t-elle.
« Ce qui était urgent hier pour sauver le revenu des céréaliers est aussi urgent aujourd'hui pour sauver les populations et les éleveurs. Ce ne sont pas les hésitations du ministre entre une position raisonnable de limiter les exportations et sa position spéculative qui vont apporter des solutions », poursuit-elle. « Encadrer le commerce c'est augmenter la sécurité », renchérit-elle.
Bruno Le Maire, a assuré mardi qu'il n'était « pas question de limiter les exportations françaises de blé », clarifiant de précédentes déclarations où il avait évoqué une telle possibilité en cas de nouvelle dégradation des stocks nationaux.
La Confédération paysanne réaffirme aussi son opposition aux « politiques de transformation en agrocarburants qui assèchent les matières premières agricoles ».
« La canne à sucre est de plus en plus transformée en éthanol au Brésil. Le prix du maïs est lui aussi tiré par la transformation de 130 millions de tonnes au USA en carburant (environ 4 fois le volume de la production de blé français). La quasi-totalité de la production de colza en France est transformée en Diester, substituant des hectares qui produisaient des aliments vers de l'énergie », détaille le syndicat.
« Ces politiques affament les populations, liquident les éleveurs qui subissent des marchés de plus en plus ouverts et des prix des aliments du bétail qui ne cessent d'augmenter », estime-t-elle.
Lire également :
- Blé : « Pas question de limiter les exportations françaises de blé » (B. Le Maire) (11 janvier 2011)
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jeudi 13 janvier 2011 - 09h48
Stupide. Le blé est à un prix normal si on applique le taux d'érosion monétaire en partant de 1990 comme base 100: à cette époque, un quintal se vendait environ 130 Francs, soit 1300 F la tonne , soit 198,17 euros. Si on prend le tableau de l'érosion monétaire (on le trouve sur internet:google/érosion monétaire) il faut multiplier ce chiffre par 1,355, ce qui donne 268,52 euros /Tonnes. Donc les céréales avaient trop baissé et pour sauver les éleveurs ce n'est pas aux céréaliers qu'ils faut s'en prendre mais à l'aval de la filière; la conf. se trompe de cible et sème la zizanie chez les agriculteurs. Ce syndicat serait plus avisé de demander une CVO sur chaque kilo de carcasse qui serait intégralement reversée au producteur; cela ferait quelques dizaines de centimes qui sauveraient les éleveurs et ne changerait pas le prix final pour le consommateur car entre le producteur et le consommateur les prix sont multipliés au moins par 7 , à condition de taper sur les doigts des distributeurs qui se "gavent" et sont les vrais responsables de la crise de l'élevage.