L'Association française d'agronomie (Afa) a envoyé, le mercredi 24 avril 2013, une « position publique » dans le cadre du projet de la « loi d'avenir » au ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. D'après le courrier introductif de Thierry Doré, président de l'association, « cette position [...] constitue un ensemble de recommandations qui [...] apparaissent cruciales pour favoriser la transition de l'agriculture ».
Afin « d'apporter leur contribution à la réflexion et à la décision », les agronomes de l'Afa mettent en avant cinq points :
- « Le capital de connaissances agronomiques actuelles est tel qu'il permet d'identifier des orientations dans les manières de produire qui sont autant de voies pour permettre d'atteindre des objectifs économiques et écologiques ambitieux. » Il s'agit en particulier de connaissances concernant les « interactions entre les composantes [...] du sol », la « diversité spécifique et variétale dans l'espace et le temps » ou encore du « raisonnement spatialisé intégrant des composantes non cultivées du paysage ».
- « De nouveaux leviers apparaissent » grâce aux progrès des connaissances qui doivent se poursuivre et qui nécessitent donc des évolutions dans les « modes d'organisation de la capitalisation, transmission et diffusion des savoirs ».
- Il n'existe pas de « modèle technique standardisé diffusable avec succès à grande échelle » : « une même finalité peut, doit être atteinte par des voies différentes selon les conditions géographiques et les conditions sociales et économiques de l'exploitation agricole ».
- « Les échelles et les territoires auxquels les enjeux écologiques sont définis, ainsi que les objectifs qui en découlent, doivent être clairement indiqués à tous les acteurs. [...] Une activité agricole donnée peut, selon l'échelle des impacts considérés, engendrer des conséquences jugées positivement ou négativement.
- « Il n'existe pas de mode de production qui allie des performances écologiques, économiques et sociales élevées dans tous les registres. [...] Une politique agricole doit établir de manière quantifiée quel est l'ensemble des niveaux de performances qu'elle vise à atteindre.
Ces prises de position s'expliquent par le fait que l'Afa est en « réflexion permanente » sur ces « modes de production du futur ».
A télécharger :
Quand on a rien à dire..
vendredi 26 avril 2013 - 08h06
Voilà une prise de position qui est claire, constructive et qui devrait faire changer les concepts de développement de l'agriculture. Moi on m'a toujours dit que quand on avait rien dire mieux valait la f..... Je pense que compte tenu des grandes idées développées dans ce courrier par l'afa, ils auraient bien du y réfléchir au : quand on a riren à dire...