La Fédération nationale de l'industrie laitière (Fnil) prévient, dans un communiqué du 16 juin, que « la remise en cause, par certains distributeurs, des accords commerciaux difficilement conclus pour 2015 serait de nature à créer une situation totalement insupportable ».
Cette déclaration intervient alors que la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a prévu de rencontrer les transformateurs laitiers le 17 juin 2015, une semaine après avoir vu la grande distribution.
« Si la distribution a, comme elle le prétend, conscience des difficultés de la filière, alors elle doit, a minima, respecter les accords conclus, écrit Olivier Picot, le président de la Fnil. L'industrie laitière ne pourra en aucun cas supporter, sans conséquences graves sur l'ensemble de la filière, l'effondrement du marché mondial des produits laitiers et une dépression du marché domestique des produits de grande consommation. Il est encore temps d'éviter le pire. Mais pour cela, il faut que tous respectent les contrats conclus. »
Les industriels privés expliquent que, depuis le début de l'année, les marchés laitiers internationaux se dégradent. « Une production laitière en forte hausse en 2014, en particulier en Europe, a précipité les marchés laitiers dans une grave surproduction au niveau mondial [...]. La dégradation du marché [...] plonge l'industrie [...] dans des difficultés dont les conséquences seront durables. Simultanément, cette situation se traduit, pour les producteurs laitiers français, par de forts problèmes de trésorerie que la mise en place de la réforme de la Pac risque d'aggraver plutôt que de résorber. »