Environ 200 personnes, membres d'associations et opposants au projet, se sont rassemblées dimanche matin à Drucat (Somme) pour célébrer « l'enterrement » de la ferme dite des 1.000 vaches, un projet d'élevage de 500 vaches laitières et d'un méthaniseur.
Les manifestants sont partis à pied de la salle polyvalente de Drucat (Somme), où se tenait une journée de festivités et de débats autour de ce thème. Manifestation bucolique, le cortège s'est dirigé à travers champs et sous une pluie tenace vers la ferme, gardée par des gendarmes.
« On a déjà assez dit pourquoi on est contre, aujourd'hui on vient l'enterrer », a déclaré Francis Chastagner, de l'association Novissen, au microphone, devant les grilles de la ferme. Une gerbe a été déposée, ainsi qu'un cercueil en carton – passablement abîmé par la pluie – au couleur d'une célèbre marque de fromage à tartiner et sur lequel était inscrit « la vache qui crie ».
Au son du tonnerre qui grondait au même moment, Francis Chastagner a menacé Michel Ramery, propriétaire de la ferme : « C'est l'orage qui gronde contre ce projet. » Non sans humour, les manifestants ont scandé le long du chemin « Projet Ramery, un projet qui tombe à l'eau », et plusieurs slogans hostiles à l'industrialisation de l'agriculture.
Nouvel épisode judiciaire le 1er juillet à Amiens
Neuf militants de la Confédération paysanne sont convoqués mardi 1er juillet devant le tribunal correctionnel d'Amiens pour répondre de dégradations commises en septembre 2013 et en mai dernier sur la ferme des 1.000 vaches. La justice reproche principalement à ces opposants au projet, hommes et femmes, d'avoir commis des dégradations sur le chantier de la ferme.
Le procès pourrait cependant être renvoyé à la demande des avocats des prévenus, a indiqué à l'AFP Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, lui-même poursuivi pour des faits commis en septembre et en mai. Il affirme notamment que les avocats n'ont pas reçu toutes les pièces du dossier.
Dans la nuit du 11 au 12 septembre 2013, une vingtaine de personnes s'était introduite sur le chantier de la ferme des 1.000 vaches pour immobiliser les engins de chantier et produire un immense tag de 250 m de longueur stipulant « Non aux 1.000 vaches », une action revendiquée par la Confédération paysanne.
Le 28 mai dernier, une cinquantaine d'agriculteurs venus de toute la France avaient pénétré sur le chantier de la ferme afin de « démonter » une partie des installations, selon la Confédération paysanne. Le porteur du projet avait parlé lui de « saccage », évoquant des dégâts qui devaient dépasser « vraisemblablement les 100.000 euros ».
Même si le procès devait être renvoyé, la Confédération paysanne a d'ores et déjà prévu un rassemblement de soutien et attend entre 400 et 500 personnes devant le palais de justice d'Amiens, mardi. « Ça nous semble important de rappeler pourquoi on s'oppose à cette ferme-usine et pourquoi ça nous semble être le symbole de tout ce qu'il faut absolument ne pas voir naître dans l'agriculture avec des gens qui ne sont pas agriculteurs et qui viennent investir dans le métier pour le détourner de sa fonction première », a déclaré à l'AFP Laurent Pinatel.
La ferme des 1.000 vaches est en cours d'achèvement mais, en raison des dégradations subies le 28 mai et des congés d'été des équipes de construction, son ouverture a dû être repoussée de plusieurs semaines, selon le directeur d'exploitation, Michel Welter. « Quant à savoir à quelle échéance la ferme commencera à fonctionner, cela dépend de la fourniture des pièces [...] qui ont été emportées », a confié M. Welter à l'AFP.
difference
mercredi 02 juillet 2014 - 07h46
et pourquoi n'a t on pas vu tous ces bien pensants manifester et tout detruire à la creation des grandes surfaces. combien de petits commerçants en tout genre (epicier, cremiers, bouchers, poissonniers, quincaillers) ont elles tués ? au figuré, mais aussi au propre. pas 2 poids 2 mesures. la ferme est interdite? alors, interdisons (et detruisons) toute surface commerciale de plus de 3 UTH. je parie que en peu de temps, les centre ville revivront, et le chomage baissera.