Plusieurs milliers de personnes venues de toute la France sont attendues ce week-end à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) pour réclamer l'abandon du projet contesté d'aéroport, destiné à remplacer celui de Nantes Atlantique. Les opposants à la « ferme des 1.000 vaches » seront les invités d'honneur de ce rassemblement contre les « projets inutiles ».
La manifestation, avec débats, concerts, discours politiques et lâcher de centaines de ballons, lampions et cerfs-volants dans le ciel, est intitulée, « Notre-Dame-des-Landes : l'abandon, c'est maintenant ! », alors que la construction de l'aéroport, qui aurait dû être inauguré en 2017, est en standby.
Le nouveau rassemblement doit aussi permettre d'aborder « les autres projets inutiles, qu'ils soient petits, moyens ou grands », a précisé à l'AFP mercredi Dominique Fresneau, porte-parole de l'Acipa, principale association d'opposants. La lutte contre la « ferme-usine des mille vaches » dans la Somme en est l'invitée d'honneur.
Le gouvernement a annoncé, par la voix de Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, le 28 février dernier, que les travaux attendraient la fin des recours juridiques engagés pour démarrer.
« Il est temps pour un homme ou une femme politique d'avoir le courage d'arrêter ce projet : il ne se fera pas, mais il ne faut pas qu'il traîne encore pendant des années avant une décision définitive », a déclaré Dominique Fresneau.
Selon le calendrier initial, les travaux du tarmac de l'aéroport, dont la concession a été attribuée au groupe Vinci, auraient dû démarrer au printemps 2014. Mais l'expulsion avortée des opposants à l'automne 2012, renforcée par une intense contestation juridique de chacune des avancées du projet, ont gelé toute avancée.
Dernier épisode marquant de cette contestation, la manifestation du 22 février 2014 qui a rassemblé entre 20.000 et 50.000 personnes (selon les chiffres de la police et des organisateurs) opposées au projet dans les rues de Nantes. Cette manifestation avait été émaillée d'intenses affrontements des militants anticapitalistes radicaux avec les forces de l'ordre. Bilan : plusieurs dizaines de blessés du côté des forces de l'ordre et du côté des manifestants, dont trois ont perdu l'usage d'un œil, et un million d'euros de dégâts.
En 2013, au plus fort du traditionnel rassemblement d'été des opposants à l'aéroport qui avait eu lieu les 3 et 4 août, entre 9.000 et 25.000 personnes avaient assisté à l'événement, selon les chiffres respectifs des organisateurs et de la préfecture de la Loire-Atlantique.
Fous furieux
jeudi 03 juillet 2014 - 11h45
ND des Landes: trop drôle. L'aéroport actuel est coincé entre la ville de Nantes et l'étang de Grand lieu. Impossible pour les entreprises de s'implanter à proximité. Quant à l'étang, il est hallucinant que les écolos continuent d'accepter d'avoir un aéroport les pieds dans l'eau, étant donné l'importance qu'ils devraient accorder aux écosystèmes "sensibles". Mais manifestement, ces notions sont à géométries variables. Ferme 1000 VL: on le répète: c'est une région où les productions végétales prennent le dessus. Si les industries laitières de cette région veulent continuer à exister, il leur faut de la matière première. Cette exploitation est une partie de la solution, même si ce n'est pas généralisable en France. J'aimerais que ces opposants discutent avec les représentants des salariés de ces industries. ça risque d'être tendu. Bref, après l'expérience catastrophique d'un ministre écolo dans le logement, ces mêmes individus ne veulent pas en rester là: ils veulent la décroissance. Pour l'instant, on ne peut que constater qu'ils réussissent fort bien: on met des règles et des contraintes nouvelles, les entreprises s'asphyxient et la pauvreté gagne du terrain. Il faut absolument arrêter ces fous furieux, sinon, ça va être extrêmement chaud très vite.