1.600 producteurs, dont 800 dans la Haute-Loire, sont impliqués et pénalisés par l’arrêt d’activité de la coopérative URCVL (Union régionale des coopératives de vente de lait ) qui collectait 285 millions de litres de lait.
«Les éleveurs ont subi durant toute l’année une baisse du prix de base de 22 euros les 1.000 litres pour mutualisation, souligne Jérôme Veysseyre, jeune agriculteur à Saint-Vidal et en charge du dossier chez les JA de la Haute-Loire. Nous nous heurtons en plus aujourd’hui au problème d’une non-reprise volontaire par certaines entreprises de la région de 22 millions de litres de lait, dont 18 millions dans la Haute-Loire.»
De fait, si le plan de redistribution des litrages produits a fonctionné à 90%, les trois entreprises que sont Lactalis, Bongrain et 3A font de la résistance.
«Ce désengagement met 200 familles dans une situation des plus délicates dans mon département, insiste Jérôme Veysseyre. De plus, les entreprises qui ont validé leur plan de reprise l’ont fait sous la condition d’un plan global avec accompagnement de tous les opérateurs. Ce qui signifie que le sort de l’ensemble des producteurs de l’URCVL n’est à ce jour pas assuré.»
Les Jeunes Agriculteurs ont conduit le lundi 11 janvier 2010 une première action syndicale en se rendant sur le site de Bongrain à Bauzac. «Une négociation est en cours mais la proposition faite par Bongrain d’acheter le lait sans avoir à le collecter ne nous satisfait pas», annoncent les JA.
Une action dans quatre GMS du Puy-en-Velay avait pour but de sensibiliser les consommateurs au problème et a permis d’obtenir un boycott des produits laitiers des trois entreprises récalcitrantes à partir du 15 janvier 2010 chez Auchan, Géant Casino et Super U.
«Nous nous donnerons les moyens de trouver une solution au problème car il est hors de question de laisser 200 producteurs sur le bord de la route!», souligne Jérôme Veysseyre.