Les modalités de l'aide à l'engraissement des jeunes bovins « ne sont pas acceptables », estime la FNB, qui appelle les éleveurs à ne pas signer des contrats « au rabais ».
« Lorsque les pouvoirs publics ont décidé de mettre en œuvre une aide d'incitation à la contractualisation en engraissement, la FNB avait souligné un enjeu fondamental : les contrats éligibles pour cette aide devraient impérativement prendre en compte les coûts de production, afin d'être en cohérence avec l'action générale menée pour la hausse du prix, la valorisation du produit et la rentabilité de la production », fait valoir la Fédération nationale bovine (FNB) dans un communiqué diffusé mercredi.
« Mais au final, les éleveurs se retrouvent face à un dispositif vidé de son sens principal : le SNIV a bloqué le cadre-type interprofessionnel qui prévoyait des contrats avec prise en compte du coût de production, et la circulaire du ministère n'impose pas cette disposition. »
« De plus, la diffusion très tardive de la circulaire par les services du ministère ajoute à la confusion. Elle oblige les éleveurs et les abatteurs à agir dans la précipitation, en totale contradiction avec l'objectif initial de vraie structuration des relations filière. »
« Enfin, les modalités d'application décidées par les pouvoirs publics ne sont pas acceptables :
- le seuil minimum de bovins est inadapté à la réalité des élevages. La FNB avait demandé un seuil à 30 animaux et non 50.
- le principe de stabilisateur financier sur le montant de l'aide par animal ne donne aucune visibilité sur le futur montant d'aide. Sera-t-il à 60 euros ou plus... ou bien à 20 euros ? Surtout il n'est pas équitable dans la répartition de l'aide entre les éleveurs. La FNB préconise un plafond en nombre d'animaux primés par élevage, qui garantit de primer le même nombre d'animaux par éleveur éligible. »
« Dans ce contexte, la FNB renouvelle son appel aux éleveurs de ne pas signer des contrats “au rabais” qui n'offrent aucune garantie en l'absence d'une référence au coût de production et s'assimilent plus à un bon de livraison à l'abatteur ! »
« La priorité pour l'avenir de l'élevage est avant tout la meilleure valorisation des animaux sur les différents marchés, et donc le maintien de la priorité Export et une “contractualisation positive” intégrant les coûts de production. C'est sur cet axe majeur que la FNB se mobilise depuis le blocage des abattoirs à l'automne 2010, avec de premiers résultats significatifs, grâce à la politique d'exportation, sur la hausse du prix des bovins mâles et femelles. Il faut garder ce cap ! », conclut le communiqué.