Avec le collectif « Semons la biodiversité », la Confédération paysanne vient d'adresser une lettre ouverte aux eurodéputés français pour leur demander de défendre le droit aux semences de ferme.
« Avec la loi sur les certificats d'obtention végétale [COV] votée le 28 novembre 2011 en catimini sous la pression des firmes semencières et phytosanitaires, l'autonomie semencière des paysans de l'Union européenne est de plus en plus menacée », soutient la Confédération paysanne dans un communiqué du jeudi 26 avril 2012.
« La nouvelle loi française et le règlement européen sur le COV limitent le droit de ressemer à 21 espèces en le conditionnant au paiement de royalties à l'obtenteur. Pour les autres espèces cultivées, les semences de ferme sont interdites. »
« L'ensemble du dispositif réglementaire et législatif sur la commercialisation des semences, qui interdit tout échange de semences entre agriculteurs, sur les COV et sur les brevets qui favorisent leur appropriation, est en train d'être modifié en profondeur au niveau européen. »
La Confédération paysanne indique qu'elle « poursuivra sa lutte avec ses partenaires du collectif « Semons la biodiversité » et Via Campesina Europe afin que les droits des paysans de reproduire les semences issues de leurs récoltes, de les échanger et de les protéger soient reconnus officiellement et que la privatisation du vivant soit stoppée ! ».
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