Avec la flambée des prix, les Parisiens se pressaient jeudi matin sur la place de la Bastille pour acheter des fruits et légumes vendus au « juste prix » par des paysans du Modef.
Accompagnés de militants et représentants du Parti communiste (PCF), ces agriculteurs du Sud-Ouest encartés au Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux) sont montés, pour la 8e année consécutive, dans la capitale pour une vente estivale « solidaire » de 50 tonnes de marchandises destinée à dénoncer les « marges excessives » de la grande distribution.
La vente, qui se tenait dans 25 villes de la région parisienne, a rencontré cette année un succès « incroyable » à Paris, selon les organisateurs : peu avant 9H heures, il y avait plus de 100 mètres de queue de part à d'autre du stand de vente.
« Cet été, les prix ont flambé, mais à qui cette hausse a profité ? », s'interroge Raymond Girardi, secrétaire général du Modef, interrogé par l'AFP. « Car pour nous, entre 2012 et 2013, le prix de la tomate payé au producteur a par exemple chuté de 10 % ».
La semaine dernière, l'association de consommateurs Familles Rurales avait publié son traditionnel Observatoire des fruits et légumes. Et il en ressortait une hausse des prix des légumes de 17 % par rapport à l'an dernier et de 14 % des fruits.
A 3,50 euros les deux melons, 3 euros les deux kilos de poires, 3 euros les deux kilos de tomates ou 4,5 euros les cinq kilos de pommes de terre, les prix pratiqués par le Modef jeudi matin étaient effectivement bien plus bas que ceux affichés dans le commerce.
Selon les relevés effectués par Familles Rurales, le prix moyen des melons cet été est de 2,64 euros pièce, alors que le kilo de poires se vend en moyenne 3,22 euros ou celui de tomates 2,16 euros.