La hausse des prix au détail des fruits et légumes constatée cet été est le fait, à 80 %, de la distribution, estime le Modef.
« En un an, les prix des fruits et légumes à l'étalage ont augmenté, les agriculteurs ont très peu bénéficié de cette augmentation, 80 % de celle-ci est allée dans la poche de la distribution », affirme le Modef dans un communiqué du 20 août.
« Le Modef propose de développer la vente en direct : les circuits courts n'ont que des avantages, ils permettent d'avoir un prix rémunérateur à l'agriculteur et le juste prix pour le consommateur. Ils garantissent la qualité de fraîcheur, gustative et sanitaire. Ils assurent la couverture des besoins entre producteurs et consommateurs, la traçabilité et la saisonnalité. Ils sont une richesse économique et sociale supplémentaire pour la France, actuellement on ne produit que 60 % de la consommation. »
Les circuits courts « protègent l'environnement, les produits importés font des milliers voire des dizaines de milliers de kilomètres et nous n'avons aucune garantie sur les traitements utilisés. »
Le Modef organise, jeudi 22 août à Paris (Place de la Bastille) et en banlieue, à partir de 8 heures, une « vente solidaire au juste prix ». Deux semi-remorques et plus de 50 tonnes de tomates, melons, prunes, nectarines, poires, pommes de terre, salades et haricots seront acheminés sur Paris avec la participation d'élus et municipalités d'Ile-de-France.
« Cette manifestation sera l'occasion de parler :
- des prix payés à la production et des problèmes des importations,
- à qui profitent les augmentations de prix en 2013 ?
- des prix payés par le consommateur pour le même produit,
- des marges abusives de la distribution et des mesures à mettre en place,
- du rôle de l'Etat et des élus pour protéger le pouvoir d'achat des agriculteurs et consommateurs. »
Le Modef fait « deux propositions importantes pour protéger les agriculteurs et les consommateurs » : la mise en place d'un « coefficient multiplicateur afin d'encadrer les prix d'achat en lien avec les prix de vente » et celle d'un « calendrier d'importations ».
L'association Familles Rurales fait état d'une hausse moyenne du prix des fruits de 14 % et du prix des légumes de 17 % entre les étés 2012 et 2013.
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