La moitié des espèces arborescentes utilisées dans le monde sont menacées de disparition par la surexploitation, la conversion des forêts en pâturages et terres agricoles et le changement climatique a indiqué mardi la FAO.
Selon l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), qui présentait mardi à son siège à Rome son premier rapport sur « L'Etat des ressources génétiques forestières mondiales », « seulement 3 % environ des espèces arborescentes (soit 2.400) du monde font l'objet d'une gestion active ».
Le rapport, basé sur les données communiquées par 86 pays, porte sur 8.000 espèces d'arbres, arbustes, palmiers et bambous parmi les plus utilisées par l'homme - sur les 80.000 à 100.000 estimées dans le monde.
Seules 700 espèces font l'objet d'une amélioration active par la sélection et la reproduction. « Ce qui signifie que moins d'un pour cent de toutes les espèces forestières existantes sont évaluées en vue d'une amélioration de leur production et de leur adaptabilité ».
Pourtant, souligne l'organisation, les forêts contribuent au renforcement de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté par la fourniture de miel, légumes-feuilles, fruits, graines, noix, racines, tubercules et champignons.
« Les forêts sont une source d'aliments, de biens et de services essentiels à la survie et au bien-être de l'humanité », insiste le directeur-général de la FAO chargé des forêts, Eduardo Rojas-Briales cité dans le communiqué.
La FAO appelle à des mesures urgentes pour améliorer la gestion des forêts et juge « vital de concevoir et de renforcer des programmes nationaux de semences pour garantir la disponibilité en semences forestières ».