L'Union des entreprises pour la protection des jardins et espaces publics (UPJ) s'inquiète de la fin des pesticides dans les jardins publics et met en garde le gouvernement sur les conséquences d'une décision prise « dans la précipitation ».
La loi Labbé, du nom du sénateur écologiste Joël Labbé, votée en janvier dernier, prévoyait en 2020 l'interdiction des pesticides dans les espaces verts et de fleurissement et, à partir de 2022, dans les jardins des particuliers (hors lutte contre les organismes nuisibles).
L'échéance avait été jugée trop lointaine par la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, qui avait fait déposer un amendement pour l'avancer à la fin de 2016. Mais mardi, sur RMC/BFMTV, la ministre a semé la zizanie, évoquant une interdiction dès mai 2015. « A partir de mai prochain, c'est-à-dire quand il va y avoir les plantations, les entretiens, en mai prochain, il faudra que les communes arrêtent d'utiliser des pesticides dans tous les espaces publics, sur les trottoirs, dans les écoles, sur les stades, etc. », a déclaré Ségolène Royal. En réalité, Ségolène Royal faisait référence à la remise des premiers prix aux lauréats de l'appel à projet « Terre saine, villes et villages sans pesticide » qui seront remis en mai 2015, a précisé son cabinet à l'AFP. Une étape qui « permettra d'avancer vers l'interdiction prévue en 2016 », a-t-il ajouté.
Impasses techniques
Il n'en fallait pas plus pour énerver Jacques My, directeur général de l'UPJ, qui craint une décision prise « sans discernement, sans concertation », qui va coûter cher aux collectivités, aux fabricants de pesticides et qui va conduire à des impasses agronomiques. « Les producteurs seront reçus bientôt » au ministère, tempère encore l'entourage de Ségolène Royal.
Quelque 4.000 communes (sur plus de 36.000, ndlr) sont engagées dans une démarche de réduction de l'usage des pesticides, mais la plupart ne le sont pas, et ne sont pas prêtes à assurer la transition du jour au lendemain, notamment parce que réduire l'usage des pesticides nécessite de recourir à davantage de main-d'œuvre, argumente Jacques My. De plus, les industriels sont pour certains engagés dans la fabrication de produits naturels alternatifs dits de « biocontrôle » mais une telle décision va forcément fragiliser ses entreprises et leurs 2.000 emplois directs, selon lui.
Enfin, il y a des impasses techniques. « On n'a pas des solutions de biocontrôle pour tous les problèmes rencontrés », insiste Jacques My. Par exemple, pour traiter la pyrale du buis, le charançon rouge du palmier ou le chancre coloré du platane, « nous sommes bien contents de trouver des pesticides », ajoute-t-il.
Titre
vendredi 19 décembre 2014 - 09h43
Ca va être cra cra: mauvaises herbes partout! Les gens finiront par râler. De plus il n'est pas question d'accepter encore une hausse des impôts locaux pour payer encore des clampins pour arracher les orties à la main; quand aux chardons et ambroisies s'il y en a trop on portera plainte; la stupidité anarcho-écolo ça suffit. Et en plus tout ça n'est que démagogie.