Faisant suite au comité consultatif du plan Ecophyto qui a eu lieu le mercredi 4 novembre 2015, Stéphane Le Foll a apporté des précisions sur cette deuxième version. A cette occasion, le ministre a insisté, expliquant que « ce n'est pas de la surtransposition européenne, c'est la mise en œuvre de la directive 2009/128. » Cette dernière impose aux Etats membres de fixer des objectifs chiffrés de réduction des risques et impacts liés aux produits phytosanitaires et de déterminer les moyens appropriés d'y parvenir.
Ce plan s'inscrit dans le projet d'agroécologie qui a trois objectifs : environnemental, social et économique. Et comme le préconisait Dominique Pottier dans son rapport rendu en décembre 2014, le plan repense le calendrier en deux étapes. D'ici à 2020, la réduction du recours aux pesticides devra être de 25 % et reposera sur « la généralisation et l'optimisation des systèmes de production économes et performants » qui ont déjà fait leurs preuves. Puis à l'horizon de 2025, les -25 % supplémentaires seront atteints « grâce à des mutations plus profondes des systèmes de production et des filières ».
Expérimentation du dispositif de certificat de produits phytosanitaires
Pour cela, le plan Ecophyto 2 va s'appuyer sur l'élargissement du réseau des fermes Dephy pour diffuser les bonnes pratiques afin de basculer dans la généralisation. Il est ainsi prévu qu'il soit élargi à 3.000 et mutualisera ses données techniques afin d'accompagner 30.000 exploitations vers des systèmes économes en pesticides. Un engagement qui devrait avoir un effet de levier sur l'ensemble des exploitations françaises. Le développement des alternatives (biocontrôle, agroéquipements...) aux produits phyto est aussi attendu.
La troisième action phare, c'est la mise en place de l'expérimentation du dispositif de certificat d'économie de produits phytosanitaires (CEPP) sur cinq ans à compter du 1er juillet 2016. Un principe qui incite les distributeurs de produits à mettre en œuvre des actions pour diminuer l'utilisation des produits phyto de 20 %. Pour mémoire, l'ordonnance relative à la mise en œuvre de ces certificats a été adoptée in extremis en conseil des ministres le 7 octobre et publiée au Journal officiel du 8 octobre. On attend le décret au début de 2016 pour une mise en œuvre à compter du 1er juillet 2016.
Par ailleurs, le ministre de l'Agriculture a précisé qu'un nouvel indicateur sera proposer certainement d'ici à la fin de l'année. Il aura vocation à s'ajouter au panier d'indicateurs déjà existants (Nodu, QSA, IFT...) mais il prendra en compte les qualités de substances actives vendues pondérées par leurs effets évalués sur la santé humaine et l'environnement.
Titre
jeudi 05 novembre 2015 - 08h36
S'ils veulent que ça marche, ils n'ont qu'à compenser intégralement les pertes de revenu des agriculteurs (s'il y en a et avec la base d'un blé à 190 euros pour l'agriculteur) si la production baisse (probable), que les prix ne compensent pas cette perte (probable aussi) , que les aides baissent dans le meme temps (c'est prévu pour 2020) et que les charges continuent d'augmenter (pour l'environnemental, le fiscal (fiscalité locale)et le social notamment). Il ne faut pas oublier que nos revenus sont historiquement au plus bas (voire nuls ou négatifs) et que le stade suivant c'est la faillite!. De plus les banques commencent à faire la grimace quand ils nous voient: alors l'investissement ne pourra se faire que si notre situation s'améliore (notez aussi que la hausse des impôts nous a volé la trésorerie destinée d'investissement): bref la situation se bloque En l'etat actuel de notre situation M. Le Foll rêve.