La Commission européenne a lancé le mercredi 10 juillet 2013 cinq partenariats public-privé (PPP) dans le domaine de la recherche. Ils vont permettre d'investir plus de 22 milliards d'euros entre 2014 et 2020 afin de soutenir l'innovation dans « les secteurs qui fournissent des emplois de grande qualité », souligne un communiqué.
Les produits biosourcés (produits industriels fabriqués à partir de biomasse) et les biocarburants font partie du train des cinq secteurs qui bénéficieront de ces PPP appelés « initiatives technologiques conjointes » (ITC), précise le communiqué. La Commission attend un renforcement de la compétitivité de l'industrie européenne dans ces secteurs qui fournissent déjà plus de quatre millions d'emplois.
Le PPP dans le domaine des bioproduits dispose de 3,8 milliards d'euros – 1 milliard provenant de fonds communautaires (dans le cadre du programme de recherche et d'innovation « Horizon 2020 ») et 2,8 milliards des entreprises représentées par le Consortium d'industries biosourcées (BIC), association réunissant près de 50 industries et PME du secteur.
« L'objet de cette ITC est d'utiliser des ressources naturelles renouvelables et des technologies innovantes pour fabriquer des produits de consommation courante plus écologiques », assure la Commission. A travers cette ITC, elle veut « valoriser les déchets d'origine agricole et forestière », « créer des emplois et de la croissance », ou encore « aider les agriculteurs à diversifier leurs revenus ».
« Le renforcement du secteur industriel européen des bioproduits permettra de réduire significativement la dépendance de l'UE vis-à-vis des produits pétroliers, il aidera l'UE à atteindre ses objectifs en termes de changement climatique, et il débouchera sur une croissance plus verte et plus respectueuse de l'environnement », assure, enthousiaste, la Commission. Selon elle, pour y parvenir, il faut « développer de nouvelles technologies de bioraffinage pour transformer de manière durable les ressources naturelles renouvelables en produits biosourcés et en biocarburants ».
Les investissements de près de 4 mlliards d'euros dans ce secteur des bio-industries vont porter sur : l'approvisionnement durable de la biomasse, notamment l'accroissement de la productivité et la recherche de nouveaux approvisionnements ; l'optimisation de l'efficacité et de la viabilité économique des bioraffineries (notamment en mettant en place des unités de démonstration à grande échelle) ; et le développement de nouveaux marchés, entre autres par l'amélioration des cadres politiques. Les projets seront sélectionnés par appels d'offres.
Les quatre autres domaines concernés sont ceux des médicaments innovants, et notamment la recherche de nouveaux vaccins et antibiotiques, les piles à combustible et à hydrogène, la mise au point d'avions plus propres et émettant moins de CO2, ainsi que les composants et systèmes électroniques.