Le secteur des entreprises coopératives, tous domaines d'activité confondus, ne cesse de croître en France, affichant un chiffre d'affaires cumulé avoisinant 300 milliards d'euros et des effectifs en légère hausse, et ce modèle commence à intéresser les pouvoirs publics.
Près de 1,07 million de salariés se répartissent dans les 23.144 entreprises du secteur, ce qui représente 4,5 % de l'emploi salarié en France, contre 4,4 % en 2010 et 4,2 % en 2008, d'après des chiffres publiés jeudi par Coop Fr.
En outre, le poids économique des coopératives s'affiche à 298,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit 10 milliards d'euros de plus qu'en 2010, rapporte cette organisation représentative du mouvement coopératif en France.
Les entreprises coopératives représentent aujourd'hui 60 % de la banque de détail, 40 % de l'agroalimentaire et près de 28 % du commerce de détail en France.
Et le secteur n'est pas composé que de petites sociétés : 30 d'entre elles réalisent un chiffre d'affaires annuel supérieur à 1 milliard d'euros et 5 affichent des résultats de plus de 10 milliards d'euros.
Les 100 premières coopératives de France totalisent à elles seules 228,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, en nette progression de 17,4 % par rapport à 2012, tout en conservant un emploi stable (765.342 salariés).
Parmi les dix plus importantes se trouvent notamment Leclerc, Système U, les groupes bancaires Crédit agricole et Crédit mutuel, les coopératives agricoles InVivo et Terrena ou encore Sodiaal.
Les plus grandes coopératives françaises figurent également dans le classement des 300 premières coopératives mondiales. Deux d'entre elles figurent même parmi les dix plus importantes, avec Leclerc en septième position, et Crédit agricole en neuvième position.
Le développement du modèle coopératif intéresse d'ailleurs les pouvoirs publics puisqu'un projet de loi sur l'économie sociale et solidaire porté par le ministre Benoît Hamon a entamé son parcours parlementaire au Sénat en novembre, et devrait être examiné par l'Assemblée nationale après les municipales.
Le texte vise à faciliter le financement d'entreprises conciliant activité économique et utilité sociale, donnant la possibilité à ce secteur de créer plusieurs dizaines de milliers d'emplois.