De quoi l'Afrique a-t-elle besoin pour assurer sa sécurité alimentaire et limiter l'impact de la volatilité des marchés agricoles ? De stocks de régulation ? De stocks stratégiques ? De stocks d'urgence ? Une nouvelle étude du Cirad (1) apporte une réponse nuancée.
A partir de l'exemple de trois pays (Egypte, Ethiopie, Burkina Faso), le Cirad constate que, dans de nombreux pays africains, « les frontières entre les stocks de régulation et les stocks d'urgence ne sont pas, dans la pratique, aussi étanches que la théorie le laisserait entendre. Cependant, la pluralité des objectifs ainsi assignée à un même instrument ne semble pas se traduire par une plus grande efficacité ».
Dans un contexte où les conditions de mise en place, à court ou moyen terme, des stocks de régulation ne semblent réunies que dans peu de pays africains, il est possible, et même souhaitable, de rechercher une inscription optimale des instruments de réduction de l'insécurité alimentaire – dont les stocks d'urgence – dans un objectif d'amélioration des performances des marchés agricoles et alimentaires. »
_____
(1) Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement.