Les producteurs de fruits, de légumes, horticoles et les groupements de producteurs de viande de Bretagne réclament un abandon définitif de l'écotaxe sur les poids-lourds.
Tout en prenant acte du report, au 1er janvier 2014, de l'entrée en application de l'écotaxe sur les poids-lourds, les producteurs de légumes (Légumes de France), de fruits (FNPF) et de l'horticulture (FNPHP) « demandent donc à nouveau le report définitif de cette taxe anti-production, anti-emplois, anti-territoires et anti-environnement ! »
« Le gouvernement vient d'annoncer un nouveau report technique de la mise en œuvre de l'écotaxe "transport" pour des raisons administratives et de modalités pratiques », réagissent les trois syndicats dans un communiqué commun du 6 septembre.
« Véritable distorsion de concurrence supplémentaire pour les producteurs français face au grand commerce international, obstacle nouveau pour les circuits de proximité, charge supplémentaire pour acheminer les légumes, les fruits, les arbres, plantes et fleurs des régions de production vers les zones de consommation, cette nouvelle taxe est donc aussi une usine à gaz : ce n'est pas très écologique ! »
De son côté, l'Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB) « demande l'abandon définitif de l'écotaxe ».
« Les filières de la viande de Bretagne fédérées à l'UGPVB (œuf, bovin, porc) demandent l'abandon pur et simple de l'écotaxe, considérant que ce nouvel impôt va peser sur l'emploi agricole et industriel breton. En effet, elles ne se satisfont pas de l'annonce du ministre des Transports qui prévoit un report technique de l'écotaxe au 1er janvier 2014 », écrit l'UGPVB dans un communiqué du 6 septembre.
« L'annonce d'un simple report technique démontre que l'Etat ne mesure pas la gravité de la situation économique en général et bretonne en particulier et du poids des distorsions de concurrences sur lesquelles il ferme les yeux de façon arrogante. »
« La France a besoin de gouvernants qui soient conscients des atouts économiques de leur pays et qui sachent les valoriser plutôt que de les enfoncer davantage », conclut l'UGPVB.