La consultation du public sur les projets de Sdage (schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux) a pris fin le jeudi 18 juin 2015. La Coordination rurale, dans un communiqué paru le 22 juin, relate ses contributions sur les projets des six bassins hydrographiques.
Le syndicat ressort notamment des différents projets de Sdage :
- « une ignorance des contingences économiques,
- une violation du principe de la liberté d'entreprendre,
- une volonté d'empiéter sur le rôle des préfets et des collectivités,
- une violation du principe constitutionnel de libre administration des collectivités (documents d'urbanisme),
- une méconnaissance des avancées scientifiques sur les nitrates, tant sur le plan médical que sur le plan environnemental (voire une désinformation totale dans le projet Rhin-Meuse),
- la place insuffisante donnée à la lutte contre les phosphates d'origine domestique et industrielle responsables de l'eutrophisation (les phosphates agricoles restant bien fixés par les sols),
- une volonté de créer de nouveaux zonages et de nouvelles contraintes,
- un remplacement de l'objectif de « compatibilité » des documents aux Sdage (prévu par le code de l'environnement) par un objectif de « conformité », en édictant des dispositions trop précises ou impératives,
- une opposition de principe aux réserves d'eau et à l'irrigation, en totale contradiction avec une volonté revendiquée de s'adapter au réchauffement climatique,
- une opposition de principe au drainage (sauf dans le projet Artois-Picardie),
- une définition d'objectifs de réduction (engrais, produits phytos), sans associer les professionnels agricoles... »
La CR demande entre autres aux agences de l'eau :
- « de s'en tenir au droit existant et de respecter la hiérarchie des normes juridiques,
- de distinguer clairement ce qui est cours d'eau et ce qui est fossé, en appliquant les critères issus de la jurisprudence (source, débit, lit naturel),
- de faire du stockage de l'eau et de l'irrigation des priorités, comme le GIEC lui-même le conseille (Groupement intergouvernemental d'étude sur le climat),
- de mettre en place des indemnisations pérennes en contrepartie des contraintes subies par les agriculteurs et propriétaires sur les zonages entourant les captages,
- de mettre l'accent sur les phosphates d'origine domestique et industrielle, afin de lutter contre l'eutrophisation, dans les quelques secteurs où elle existe,
- de mettre un terme à la désinformation sur les nitrates, dont l'effet bénéfique sur la santé est prouvé et dont l'effet négatif sur l'environnement ne l'est pas,
- de réorienter la recherche sur les causes de prolifération des algues vertes, en quantifiant les différentes sources d'azote dans le milieu marin et en évaluant l'impact de l'effondrement de la faune brouteuse des algues... »
Titre
mercredi 24 juin 2015 - 14h14
Merci la Coordination. Si ça continue, l'environnement tuera l'agriculture de ce pays qui était la plus belle du monde.