L'Organisation des producteurs de lait (OPL-Coordination rurale) demande une « répartition équitable des marges sur l'ensemble de la filière laitière afin que les industriels réalisant des profits mirobolants rémunèrent décemment les producteurs ».
« L'année 2015 s'annonce bien pire que 2009, année de la grève du lait ! », écrit l'OPL dans un communiqué du 18 juin 2015. « Les grands groupes laitiers présentent des chiffres d'affaires atteignant plusieurs milliards d'euros, en croissance chaque année, alors que, dans le même temps, les exploitations laitières voient leurs marges fondre comme neige au soleil, et sont même parfois contraintes de mettre la clef sous la porte. »
« Nous ne pouvons que nous satisfaire que les entreprises de transformation et de commercialisation soient performantes et dynamiques. Ce développement doit cependant cesser de se faire au détriment des producteurs de lait. Ils ne sont pas des variables d'ajustement des fluctuations des marchés ou d'erreurs de stratégie d'entreprises ! La répartition des marges doit être corrélée aux coûts de production de chacun des acteurs de la filière laitière. La situation est devenue intenable pour les producteurs, menaçant à moyen terme toute la filière. »
« L'OPL et l'European Milk Board proposent la mise en place d'un programme de responsabilisation des marchés (PRM). Ce programme permettrait de répondre aux demandes des marchés et d'adapter les volumes de production en conséquence. La volatilité des prix serait ainsi fortement limitée, ainsi que les fortes amplitudes de prix induites par la concurrence à laquelle sont soumis les marchés à l'exportation. Il permettrait également d'anticiper et d'ajuster la production plutôt que de prendre des mesures dans l'urgence et céder au « s'adapter ou disparaître » si souvent mis en avant par les responsables politiques et cogestionnaires pour masquer leurs échecs et insuffisances. »
« L'OPL estime ainsi que l'ensemble de la filière laitière pourra alors traverser les tempêtes avec un minimum de conséquences, clef de son développement durable. »