Une centaine de salariés occupaient toujours, lundi, pour la sixième journée consécutive, l'abattoir Doux de Graincourt (Pas-de-Calais), condamné à la fermeture faute de repreneur, a-t-on appris auprès d'un représentant de la CGT.
« Le site est toujours occupé. Tant qu'on n'a pas satisfaction sur certaines de nos revendications, on occupe le site », a déclaré Fabrice Anot, délégué de la CGT à l'abattoir de Graincourt, le seul des six sites industriels (abattoirs et transformation) du groupe Doux condamné à la fermeture.
Plus de la moitié des 254 salariés occupent le site depuis mercredi dernier, pour réclamer notamment à l'Etat le rachat de l'usine pour un euro symbolique, la recherche d'un repreneur ainsi qu'une remise en état des bâtiments.
L'annonce, jeudi par le gouvernement, du déblocage d'un million d'euros pour la « revitalisation industrielle » du site sous forme de prêts sans garantie est un « premier pas », mais « ils peuvent encore continuer », estime M. Anot.
Selon le délégué de la CGT, une « centaine de salariés » a refusé, lundi matin, l'accès aux dirigeants du groupe Doux à l'intérieur de l'abattoir de Graincourt, où devait se tenir une réunion du comité d'entreprise pour présenter le plan de sauvegarde de l'emploi.
« Comme ils nous ont mis dehors comme des malpropres, ils n'ont plus à rentrer dans notre usine », a affirmé Fabrice Anot.
« Un rendez-vous en territoire neutre » devrait se tenir « lundi prochain à la préfecture d'Arras » à l'issue duquel les lettres de licenciement devraient être envoyées, a-t-il poursuivi.