A l'ouverture de la Conférence environnementale vendredi, le président de la République a prononcé le discours que les associations environnementales attendaient. « L'environnement n'est pas séparable du redressement productif. La transition que je propose est un choix de développement, de conception du monde » a-t-il déclaré.
François Hollande a demandé à Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, de rejeter les sept permis concernant le gaz de schiste. « Personne ne peut affirmer que l'exploitation par fracturation hydraulique est exempte de risque lourd pour la santé et l'environnement », a affirmé le chef de l'Etat, qui a ajouté que « telle sera sa position sur le sujet pendant toute la durée de son quinquennat ».
Les réactions ne se sont pas faites attendre sur ce thème. José Bové s'est réjoui que « François Hollande ait fermé la porte au gaz de schiste » tout en précisant qu'il restait « très vigilant » face à la possibilité que la technique de la fracturation hydraulique soit utilisée pour « d'autres types d'hydrocarbure ». De son côté, Laurence Parisot, présidente du Medef, regrette que « le président ferme la porte, pas simplement à l'exploitation du gaz de schiste, mais au débat sur le sujet », ajoutant que cela « semblait contraire à l'idée de progrès ».
Sur la biodiversité et l'agriculture, le chef de l'Etat a annoncé que « la France soutiendra le verdissement de la Pac et luttera contre l'étalement urbain avec les moyens juridiques nécessaires ». « Il faut créer de nouvelles réserves naturelles », a-t-il précisé. Il a par ailleurs proposé, ce qui était une proposition des ONG environnementales, la création d'une « agence nationale de la biodiversité », calquée sur le modèle de l'Ademe (énergie et climat), qui sera chargée d'épauler collectivités, entreprises et associations.
« Il s'agit de mettre la France dans la capacité de porter un nouveau modèle de développement. Ce n'est pas la reproduction d'un Grenelle de l'environnement », a spécifié le président de la République qui voulait, par-là, assurer que l'issue de la Conférence environnementale serait traduite par des actes. « La conférence sera un rendez-vous annuel et une façon d'ajuster les moyens aux objectifs. Il s'agira pour le Premier ministre de s'engager sur des priorités, des moyens et un calendrier », s'est-il engagé.
Les tables-rondes de cette première Conférence environnementale porteront sur la biodiversité, l'énergie, la fiscalité, la santé, et la gouvernance environnementale. Jean-Marc Ayrault doit prononcer un discours de clôture le 15 septembre à l'issue des travaux.
Dans quelle planète?
lundi 17 septembre 2012 - 11h04
Mais dans quelle planète vivent nos "élites"? Alors que notre pays sombre dans une crise financière, on (nos zélites donc) nous annonce que nous devrons nous interdire l'exploitation des ressources génératrices de valeurs et donc d'emplois. D'ailleurs, l'agriculture en bénéficie un peu, car c'est grâce à l'exploitation des gaz de schistes et la baisse des prix du gaz que les prix des ammonitrates ne se sont pas envolés. Le verdissement de la PAC est synonyme de perte de compétitivité et d'appauvrissement généralisé. Au moment où il faut booster la production, on nous ne parle que de contraintes et de taxes supplémentaires.