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Crise de l’élevage

Un plan d’urgence « pas à la hauteur » (Modef)

Publié le jeudi 23 juillet 2015 - 17h31

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Le plan de soutien à l'élevage français présenté le 22 juillet par le gouvernement « n'est pas à la hauteur », estime le Modef, jeudi dans un communiqué. « Sur les 600 millions d'euros de mesures d'allègement de trésorerie seuls 100 millions constituent une aide réelle, le reste n'est que report d'échéances », explique le syndicat.

 

« Les mesures dites structurelles ne règleront en rien le problème des prix à la production puisqu'elles ne concernent que l'exportation et que ce marché est en concurrence directe avec les pays tiers exportateurs où les distorsions de concurrence sont majeures. Dans le même temps où le gouvernement prône l'exportation pour régler la crise, il participe via la création de zone de libre-échange européenne à ouvrir les frontières à l'importation de viande bovine, porcine, ovine et lait à prix cassés. Est-ce la nouvelle définition du développement durable et du bon sens paysan ? », s'interroge le syndicat.

 

 

« Les paysans réclament à cors et à cris des prix rémunérateurs »

 

« Avec leur bon sens, les paysans réclament à cor et à cri des prix rémunérateurs. Mais cette revendication des éleveurs contrevient aux règles de la concurrence libre et non-faussée énoncées dans les traités qui fondent l'UE et votés par les gouvernements successifs ». « Alors il faut exiger de l'UE l'exemption agricole des règles de la libre concurrence et prendre dès aujourd'hui en France des mesures législatives de fixation de prix minimum garantis pour les produits d'élevage assorties d'un coefficient multiplicateur entre fournisseurs et distributeurs », détaille le syndicat.

 

Concernant les mesures d'urgence, le Modef revendique « la suppression pour 2015 des assiettes minimum de cotisations sociales des exploitants, l'exonération des cotisations volontaires obligatoires et autres taxes sur les produits d'élevage, la restructuration des dettes avec des prêts à taux 0 %... »

 

Pour « faire valoir le droit à vivre de son travail », le Modef appelle « ses adhérents et l'ensemble des exploitants familiaux à rejoindre les manifestations en cours et prendre des initiatives d'actions là, dans les zones non couvertes par ces manifestations d'éleveurs ».

 


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