« La filière équine est en danger alors qu’elle dispose de nombreux atouts », a estimé lundi Jacky Lebrun, du Conseil économique et social et environnemental (CESE) à la veille de la présentation d’un rapport sur le secteur lors de l’assemblée plénière de l'organisation du 8 et 9 juin 2010.
Aussi, pour sortir de l’ornière et renforcer la filière, le CESE préconise en particulier de clarifier le statut du cheval et de soutenir la filière de la viande chevaline.
« La commercialisation de la viande permet de valoriser des animaux dont ce n’est pas la destination initiale. 75 % des trotteurs, faute d’un potentiel suffisant, sont abattus à l’âge de deux ans », rappelle Jacky Lebrun.
Le changement de statut compromettrait aussi fortement la survie des neufs races de chevaux. Selon le CESE, une meilleure communication auprès du grand public, et notamment des plus jeunes, pourrait aussi dépassionner les débats.
Il faut aussi inciter les éleveurs de chevaux de trait à adapter leur production pour mieux répondre aux attentes de leurs clients en produisant de la viande rouge. Cela grâce à des mesures financières appropriées.
Le rapport met aussi le doigt sur la structuration de la filière. Il existe deux interprofessions :
- la Fival, pour le cheval de sport, de loisir et de travail,
- et Interbev Equins pour la viande,
ce qui freine la défense des intérêts de la filière. Le CESE préconise de renforcer la coordination entre les deux structures et de créer une instance commune pour les sujets transversaux, comme le financement de l’équarrissage par exemple.