Le nombre de chevaux vendus est faible par rapport à l’effectif de juments. Selon l’étude conduite par le réseau équin et présentée mardi à Paris lors de la troisième journée « Références », on compte seulement 600 chevaux de selle vendus sur 1.050 juments présentes dans les élevages de référence.
De plus, seulement 13 chevaux obtiennent un prix de vente supérieur à 20.000 euros, ce qui représente 2,3 % de la production. Donc, il y a très peu d’élus...
En chevaux de trait, les performances techniques ne sont pas meilleures. Les élevages les plus performants atteignent tout juste la moyenne des élevages bovins. Par exemple, la production numérique des 43 élevages de référence atteint 67 %, alors que la moyenne des élevages charolais se situe à 87 %. « Ce qui laisse des marges de progrès importantes à conquérir », remarque Nathalie Ragot, de la chambre d’agriculture du Lot.
La destination de ces animaux reste la boucherie. Mais l’offre française ne correspond pas à la demande. Nous sommes habitués à consommer une viande rouge alors que nous produisons des animaux maigres jeunes qui sont exportés en Italie pour l’engraissement.
« C’est lié à notre éducation, constate Célia Pasquetti, chargée de mission à Interbev équin. Mais le consommateur ne fait pas de blocage lorsqu’on lui propose cette viande jeune. » Il existe donc des marges de manœuvre qui passent peut-être par l’éducation des bouchers parfois réticents à proposer de la viande rouge.
« Attention à l’impact des associations qui militent pour le changement de statut du cheval, a conclu Jean-Luc Poulain, président de la chambre d’agriculture de l’Oise. Ils sont peu nombreux mais très actifs. »