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Bretagne

Les « Bonnets rouges » mettent en garde contre un « Printemps breton »

Publié le mercredi 26 février 2014 - 17h29

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Les représentants du mouvement des « Bonnets rouges » ont mis en garde mercredi contre un « Printemps breton » si les doléances qu'ils exprimeront le 8 mars à Morlaix (Finistère), lors de leurs états-généraux, ne sont pas entendues.

 

« Si le gouvernement ne bouge pas, il peut craindre un printemps des Bonnets rouges. Artisans, pêcheurs, commerçants, transporteurs, agriculteurs, nous sommes tous unis. Il est temps que le gouvernement prenne la mesure de ce qui peut se passer », a prévenu l'une des figures du mouvement, Thierry Merret, par ailleurs président de la FDSEA du Finistère, sur le stand de la Bretagne au Salon de l'agriculture.

 

Coiffés de leurs bonnets, les cinq délégués ont annoncé une première journée de mobilisation le 1er mars, « la journée des ponts », destinée à informer les automobilistes de la tenue des états-généraux le 8 mars.

 

« Nous serons à pied sur les ponts avec des banderoles annonçant les états-généraux, le long des axes conduisant à Morlaix dans les cinq départements bretons, sans volonté de bloquer la circulation » a assuré M. Merret.

 

Les états-généraux qui réunissent toutes les professions, les salariés comme les artisans et les entrepreneurs, permettront d'examiner les doléances qui remontent de toute la Bretagne. « Nous avons recueilli 15.000 doléances de toute nature qui sont en train d'être analysées, afin d'en sortir une synthèse. Elle dira que, tous, nous voulons vivre et travailler au pays », a résumé M. Merret.

 

Le principal grief du mouvement, outre la contestation vive depuis l'automne contre l'écotaxe, c'est l'excès « d'administration qui empêche la création d'emplois ».

 

« Nous demandons la simplification de l'administration », explique Bruno Rozec, entrepreneur en bâtiment. « Autrefois l'administration se tenait au côté des chefs d'entreprise, aujourd'hui elle est là pour les contrôler et les sanctionner. Nous passons un quart de notre temps à faire de l'administratif au lieu d'être sur nos chantiers », a-t-il relevé.

 

A ses côtés, Valérie Bescon, « épouse d'un pêcheur du Finistère nord », a exprimé la solidarité de la filière de la pêche « en train de mourir, sans soutien ».

 

Les états-généraux du 8 mars, organisés en tables-rondes avec quelques personnalités phares qui restent à préciser, se tiendra aux abords de Morlaix, la ville de l'actuelle ministre de la Fonction publique et de la Décentralisation Marylise Lebranchu, qui en fut le député-maire, a rappelé M. Merret.

 


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